Déclaration sur la journée internationale de la langue maternelle

Placée sous l’égide de l’Unesco, le 21 février est la journée internationale de la langue maternelle.

A l’instar de la communauté internationale, les associations culturelles nationales ARPRIM, AMPLCS et APROLAWO la célèbrent chaque année afin de promouvoir l’utilisation des langues maternelles à l’école, encourager la diversité linguistique et culturelle, et renforcer l’unité nationale.

Le thème de ce 21 février 2022 est « L’emploi de la technologie pour l’apprentissage multilingue : défis et opportunités » ; occasion de mettre l’accent sur les technologies et leur capacité à soutenir un apprentissage de qualité dans l’équité, et pour tous.

Un thème d’autant plus pertinent que pendant les fermetures d’écoles dues au Covid-19, beaucoup de pays ont dû recourir à des solutions technologiques pour assurer la continuité des cours, à domicile. Ce qui n’a pas empêché d’accentuer la marginalisation de nombreuses catégories de la population, les enfants notamment, dont beaucoup étaient déjà privés de l’utilisation de leur langue maternelle à l’école.

Cette année, cette journée intervient après l’organisation des concertations régionales et nationales sur la réforme du système éducatif mauritanien, sanctionnées par un rapport général, qui mentionne, entre autres :

- que le premier défi auquel est confronté notre système éducatif national (et premier objectif de la nouvelle réforme) « concerne la nécessité de rendre effectif dans les meilleurs délais et conditions d’efficacité optimale l’enseignement de nos langues nationales à tous les niveaux du système éducatif dans une optique d’éducation pour tous, de qualité, équitable et inclusive » ;

- que l’enseignement sera « dispensé à tous les niveaux aux enfants mauritaniens dans les langues nationales : l’arabe, le Poular, le Soninké et le wolof » ;

- la « création d’une structure chargée de la promotion des langues nationales » du pilotage de l’expérimentation de l’enseignement des langues nationales et de la préparation de sa généralisation.

Les associations culturelles nationales :

- conscientes de l’importance de ces décisions qui recoupent certaines idées forces contenues dans le plaidoyer qu’ensemble elles portent depuis plus d’une décennie ;

- conscientes de la nécessité d’adopter une éducation basée sur les langues maternelles pour un meilleur apprentissage, pour l’égalité de l’accès au savoir, et pour l’unité nationale ;

- encouragent l’état mauritanien à mettre en œuvre le plus rapidement possible les recommandations des journées de concertation sur la base d’une loi d’orientation claire et consensuelle.

Nouakchott, le 21 février 2022

La Coordination des associations

Bocar Amadou

mer, 23/02/2022 - 00:14