La zone de Tasiast, dans la wilaya de Dalhlet-Nouadhibou, et à cheval sur celles et de l’Adrar et du Tiris Zemour de l’Inchiri, est restée longtemps la zone calme constituant un espace vital pour les habitants de ces quatre régions et un parcours de pâturages pour leur bétail. Les mauritaniens lui attribuaient même le nom de « terre bénie « qui se suffit d’un seul hivernage qui dure plus de cinq ans, dans la plupart des cas.
Cette zone est considérée par les autochtones comme un hôpital vers lequel se dirigent les malades pour se rétablir sous leurs belles tentes après avoir humé l’air pur, mangé et bu la viande et le lait de chapelles nourries de pâturages non contaminés.
Malgré la sédentarisation des mauritaniens, les « gens du Sahel « et particulièrement les habitants de la zone de Tasiast ont conservé pour leur terre un amour fou, ne la quittant que contraints et forcés.
La catastrophe qui a touché ces paisibles populations à pour nom Kinross, société qui opère dans le domaine de l’extraction de l’or dans la zone de Tasiast qui a transformé l’espoir de l’or que renferment les entrailles de la terre qu’ils habitent en désespoir et supplice sans limites. Un ogre qui a mangé tout sur son passage.
La société a pollué l’environnement tué le bétail, rendu malades les habitants et transformé leur vie en enfer, cherchant même à creuser les tombes dans son désir fou de trouver de l’or.
Avec tout ce fléau venu d’ailleurs, la société n’a pas respecté ses engagements, contraignants par la force du droit, à développer les zones d’extraction de l’or, en offrant emploi, santé, éducation eau et électricité à ces populations dont elle est venue troubler la quiétude.
La société procédé de temps en temps à la distribution d’aides insignifiantes à une infime partie des habitants mais donnent de précieux cadeaux à des personnes influentes, acteurs politiques, opérateurs économiques ou activistes de la société civile, pour protéger ses intérêts et continuer ses exactions, au détriment des habitants de la zone qu’ils soient éleveurs ou autres.
L’actuelle administration générale de Tasiast, comme en témoignent les habitants eux-mêmes, ne se soucie guère de l’intérêt des populations mais se suffit seulement d’établir de solides relations avec les personnes influentes (élus, opérateurs politiques et activistes de la société civile) qui sont les seuls à profiter des largesses d’une société qui a fui sa responsabilité sociétale au détriment de populations locales qui ne récoltent, elles, que pollution, poison et mort de leur bétail.
De tels agissements sont contraires aux orientations de Son Excellence le président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, sommant les responsables à rapprocher l’administration des citoyens, à préserver leur dignité et à œuvrer pour répondre à leurs doléances pour une vie meilleure.
Mais il paraît que la société Kinross Tasiast se croit au-dessus des lois et donc non concernée par ces directives et orientations présidentielles et encore moins par le respect d’un cahier des charges qu’elle a pourtant signé !
L’ampleur des plaintes contre la société qui arrivent à l’agence Alwiam national d’information de la part des habitants de la zone de Tasiast dépasse tout entendement et montre que la patience de ces citoyens a atteint ses limites. La dernière de ces plaintes est celle parvenue à Al Wiam de la part de l’éleveur Ely Ould Mechnan habitants près de « Al gaicha « dans la zone de Tasiast évoquant la mort de 30 têtes de son troupeau de caprins et deux chamelles mettant en cause les « poisons « de Tasiast.
La plaintes de Ould Mechnan avait été publiée par l’Agence Al Wiam et peut être consultée sur le lien suivant :
Mais elle est loin d’être la seule plainte. Elle n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui montrent combien la société Kinross Tasiast fait peut de cad de la vie et des biens des citoyens mauritaniens dont la patience a atteint ses limites étant sûrs maintenant que les promesses ne mettront pas fin au tort qu’ils subissent depuis longtemps.