Diplomates mauritaniens efficaces et distingués :  SE Mme Zeinebou Mint Ely Salem un cas d’école

La Mauritanie dispose de dizaines d’ambassadeurs à travers le monde, sans compter ses vétérans diplomates qui ont servi depuis l’indépendance avant de faire valoir leur droit à la retraite.

 

Toutefois, le rendement global de ces diplomates pour le pays, qui seraient des milliers sur le répertoire diplomatique du ministère des affaires étrangères et de la coopération, depuis les présidents Moktar Ould Daddah jusqu’à Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est quasi-inexistant.

 

Un véritable gâchis intervenu dans un monde où la diplomatie est l’arme fondamentale et redoutable utilisée par les Etats pour tisser des partenariats réciproquement bénéfiques, drainer des investissements, apporter à la patrie des expertises et des expériences, des industries, des jumelages, pour ne citer que ces avantages parmi tant d’autres.

En effet, à quelques exceptions près, les ambassadeurs mauritaniens, plus porté sur les questions politiques, ont même écorné l’image culturelle et économique de leur pays, en négligeant la promotion de son riche patrimoine et de son histoire ainsi que par leur passivité de susciter auprès des Etats du monde entier, une meilleure visibilité de son potentiel économique, de son beau désert, de ces vastes regs, des ses eaux qualifiées des plus poissonneuses du monde, de ses riches cultures maure, peulhe, soninké et wolof, de Guel Richat, de ses cités du patrimoine, de son hospitalité généreuse et de son histoire antique, de ses mahadras et de sa particularité de trait d’union entre l’Afrique du Nord et du Sud…

Comme si la mission qui a été confiée aux milliers d’ambassadeurs, devenus paradoxalement des hommes d’affaires dans leur pays, s’est résumé à la figuration et à constituer un lourd fardeau pour la Mauritanie, à réserver leur tourisme à ces Etats étrangers où ils surfacturent sur le dos du trésor public les frais d’excursion et de leurs familles.

L’exception qui confirme aujourd’hui cette déplorable sacrosainte règle des contreperformances de la diplomatie mauritanienne est, en plus de cas rares qu’il faut reconnaitre, ce partenariat paraphé dernièrement entre l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI) et ANSA, la principale agence de presse italienne et la cinquième dans le monde, fondée à Rome en 1945.

Un partenariat fruit du légendaire dynamisme diplomatique de l’ambassadrice mauritanienne chevronnée en Italie Zeinebou Mint Ely Salem.

Il s’agit d’un accord de coopération permettant à chacune des deux agences étatiques de bénéficier des services de l’autre dans des domaines communs.

L’accord, le premier du genre, stipule que chacune des deux agences doit envoyer quotidiennement à l’autre dix dépêches pouvant assurer une large couverture des événements dans chacun des deux pays.

Ledit accord a été signé par le directeur général de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), M. Mohamed Fall Oumeir Beye et le directeur exécutif de l’agence de presse italienne (Ansa), M. Stéfano De Alessandri, rappelle-t-on.

Reconnaissons enfin que cet amateurisme diplomatique spécifiquement mauritanien n’est pas un défaut isolé de la mission publique en général.

En effet, il s’applique aussi aux Chefs d’Etats et de gouvernement, aux ministres et à tous les responsables publics, qu’on ne se trompera pas de qualifier d’excursionnistes à l’étranger qui séjournent hors du pays, entrainant de lourdes dépenses pour rentrer les mains bredouilles.

sam, 25/02/2023 - 10:42