Appel à l'ouverture d'un centre culturel mauritanien à Paris pour la promotion des arts et des cultures

De nombreux Etats d’Afrique et d’Asie ont généreusement bénéficié d’espaces accordés par la France pour ouvrir des centres culturels dont l’objectif est de renforcer les liens culturels entre cette métropole et ces pays d’outremer.

Un pont culturel qui s’est avéré d’une extrême importance pour les citoyens de ces différentes contrées pour mieux se connaitre, se rapprocher et prospecter les terrains communs de culture et de communication pour promouvoir leurs relations culturelles et humaines.

Bien que lié à la France par des liens de très longue date et le français constitue pour la Mauritanie une seconde langue d’expression au niveau de l’administration, des arts, de l’éducation, de l’éducation, cette dernière ne dispose malheureusement pas encore d’un centre culturel dans la capitale française Paris, dont elle pourrait généreusement bénéficier si elle en exprime le besoin et que ce dernier atterrit dans Les Champs Elysées, comme cela a été la règle pour tous les centres culturels qui ont pignon sur rue à Paris.

Il urge par conséquent pour les autorités mauritaniennes habilitées, Son Excellence le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Culture de combler ce vide.

C’est d’autant plus vrai que la Mauritanie à une vaste et riche patrimoine et culture à faire connaitre, à promouvoir et à communiquer au monde pour présenter cette belle image qu’elle incarne et qui se trouve déformée, en raison de l’absence de cette vitrine culturelle, de ce miroir brisé de la terre de l’hospitalité, de la stabilité, de l’économie florissante, du Paradis fiscal et culturel, de la diversité culturel, de trait d’union entre l’Afrique et l’Europe et dont les élites parlent le français avec éloquence et passion.

 

Contexte

 

Le Conseil des ministres avait adopté le mercredi 27 décembre 2023, un Projet de décret portant statut des professionnels de l’Art en Mauritanie.

Ce projet de décret vise, selon le communiqué ministériel à établir un cadre juridique et organisationnel favorable à l’encouragement des artistes, en vue de créer les conditions adéquates pour l’épanouissement de l’Art, en harmonie avec la vision du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour le développement culturel du pays.

Il définit par ailleurs la notion d’art et d’artiste et crée une structure organisationnelle appelée «Conseil des professionnels de l’art en Mauritanie».

Ledit projet de décret, qui prévoit la création du conseil des professionnels de l’Art en Mauritanie,  permettra, selon le  ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Ahmed Sid Ahmed Ould Dié, de combler le vide relatif à l’absence d’un cadre organisationnel des professionnels de l’Art, favorable à l’encouragement des artistes, en vue de créer les conditions adéquates pour l’épanouissement de l’Art.

 Il est également destiné à favoriser le rôle des artistes traditionnels dans la valorisation et la protection du patrimoine culturel national.

 

Un projet de décret qui vient à point nommé

 

L’adoption par le gouvernement du Projet de décret portant statut des professionnels de l’Art en Mauritanie a été largement saluée par les milieux de la culture en général et du patrimoine et l’Art en particulier.

Ce projet de décret vient à point nommé, reconnait l’artiste plasticien mauritanien Mael Ainine Sidi Ethmane, qui mené depuis des années une lutte de longue haleine pour vulgariser l’art mauritanien et la culture en plein cœur de la capitale française Paris.

C’est un projet qui permettra de saisir l’opportunité d’or pour la Mauritanie pour rayonner par ses arts et cultures en France, en sollicitant au Président français un espace pour y ériger un centre culturel, qui servira de cadre approprié réunissant toutes les conditions adéquates pour ’épanouissement de l’Art, conformément à l’esprit dudit projet de loi.

 

Projecteurs sur l’artiste plasticien mauritanien Mael Ainine Sidi Ethmane

 

Mael Ainine connait Paris comme sa poche. Cette capitale française,  réputée par son caractère unique et particulier d’être le plus grand centre culturel artistique et historique du monde et vers laquelle, tous les amoureux et passionnés de l’art de la mode affluent au quotidien.  

 Mael Ainine, ce surdoué de la peinture dont les tableaux passionnent les visiteurs de tout bord et dont certaines toiles se trouvent accrochées aux sièges de l’Ambassade de Mauritanie et de l’UNESCO à Paris, a dédié depuis des années son art pour vulgariser la culture et les artistes de son pays.

Son plus cher vœu qui le hante depuis des années est de renforcer son art charmeur, sa dextérité de communicateur et sa renommée d’artiste ouvert à toutes les cultures au service de la Mauritanie.

Mon pays a un grand et génial intérêt à être activement présent dans cet exceptionnel environnement culturel issu de plusieurs pays du monde qu’offre Paris, pour promouvoir leurs cultures, leurs arts et leur tourisme, parvenant à capitaliser ce "paradis" culturel inestimable, confie-t-il.

Des pays de tous les horizons qui se bousculent pour s’installer dans cette métropole où la vie du savoir et de la connaissance est dense, conférant à Paris, le premier rang mondial de l’attractivité culturelle et artistique, ajoute Mael Ainine.

Sans encore arriver à l’objectif principal à travers lequel, il pense propulser à succès l’art, la culture et le tourisme à l’international, l’artiste manifeste une conviction dans ses ambitions dans ce projet dont la Mauritanie a grand besoin.

"C’est dans cet environnement prometteur à plus d’un titre que la Mauritanie، pays arabo-africain، avec de riches atouts historiques classés comme patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO entre autres، devrait installer un centre culturel، pour vulgariser nos arts, notre culture et montre au monde la capacité compétitive de  notre belle offre touristique, toujours sous-exploitée, afin d’y installer un espace convergent pour la promotion de nos us et coutumes, de notre culture arabo-africaine, de nos arts et de notre tourisme, à l’instar d’autres Etats de la sous-région tels que le Maroc et la Tunisie au Nord et le Sénégal au Sud.

Ainsi pour dire et partant de cet projet de loi et sa vocation d’’épanouir l’Art, en harmonie avec la vision du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, je prie Son Excellence, par le biais de l’Ambassadeur à Paris et la Déléguée permanente à L’UNESCO dans la capitale françaises de concrétiser ce vœu sur le terrain de la réalité, en sollicitant au Président Emmanuel Macron un espace culturellement stratégique,  à Paris avec la perspective d’avoir sans aucun doute un excellent impact pour la promotion de notre image à tous les niveaux

La Mauritanie n’a pas seulement à promouvoir ses arts, mais également son potentiel minier, pétrolier, aurifère, touristique, archéologique, ses cités du patrimoine, ses musées, ses plages, ses vastes déserts et ses monts.

Le pays dispose du plus long train minéralier dans le monde, de l’énigmatique dôme de Richat, ou "œil de l'Afrique",  de près de 750 km de plage sur l’océan atlantique sans mur en béton de plus, de ses vastes déserts et ses monts.

Pour la seule région de l’Adrar, le célèbre Journal français "Le Monde" lui témoigne ce qu’il appelle "cinq sites naturels à couper le souffle dans le désert de l'Adrar",  citant à ce propos, la passe d'Amogjar, un décor de cinéma, Zarga, le relief multicolore, la passe de N'Tourvine, un air de western saharien, la Vallée Blanche, paradis de la démesure et l'Amatlich, une mer de dunes à perte de vue.

Une chance sacrée pour la Mauritanie pour ériger un centre culturel en plein cœur de cette métropole des cultures et des civilisations.

Un centre qui permettra de déconstruire par ailleurs, cette fausse image que certains étrangers ont de la Mauritanie, perçue par  certains Etats occidentaux  de pays de l’obscurantisme, du terrorisme, de la violence, …

Le projet du centre culturel en question sera  également le miroir des activités culturelles organisées dans le pays dont les festivals des cités du patrimoine, les veillées du Medih, les journées du fleuve, le festival de la culture Soninké…etc.

Il sera aussi le reflet du tourisme florissant dans le Nord du pays, avec l’opportunité d’intéresser la Mauritanie à d’autres citoyens du monde à cette destination convoitée et pour laquelle, l’Etat s’investit afin d’attirer les touristes et de faire décoller ce secteur qui n’a pas encore atteint son apogée en termes de rendement, pour contribuer à l’essor de l’économie nationale.

 

Mohamed Ould Mohamed Lemine

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mer, 03/01/2024 - 15:31