Ils sont plusieurs milliers bloqués dans la ville fantôme de Wuhan depuis le déclenchement l'épidémie de coronavirus en 2019-nCov. Ils demandent leur rapatriement à leurs gouvernements. Contrairement au Maroc et à l'Algérie, aucun pays d'Afrique subsaharienne n'a procédé au rapatriement de ses ressortissants, qui multiplient des appels à l'aide sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Les étudiants africains se sentent abandonnés par leurs gouvernements. Par exemple, une douzaine d'étudiants sénégalais espéraient la mise en place d'un dispositif de rapatriement, mais ils ont vite déchanté. Leur gouvernement a décidé plutôt de leur octroyer une aide de 1 000 dollars chacun, pour subvenir à leurs besoins sur place. Ils vivent dans l'angoisse et le confinement.
Le président Macky Sall trouve le coût du rapatriement élevé. "Cela requiert une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal, notamment des avions spéciaux et du personnel", a-t-il déclaré à la presse.
Plus de trois cents ressortissants camerounais se trouvent dans la même situation dans la ville de Wuhan. Ils attendent d'être rapatriés. Leur démarche auprès de leur ambassade n'a toujours pas abouti. Ils adressent leur SOS directement au président Paul Biya. Certains ont épuisé leur réserves de nourriture. Le temps commence à être long. La Côte d'Ivoire a débloqué 25 millions de francs CFA pour venir en aide à ses étudiants bloqués en Chine, sans en visager le rapatriement sanitaire. C'est le cas également des étudiants guinéens.
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