C’est étrange que certains continuent de siéger dans les centres officiels de décision, qu’ils n’arrivent pas à assimiler la nature du pouvoir sous les ordres duquel ils s’exécutent.
Ne se rendent-ils pas compte qu'un temps est révolu et qu'un autre lui a succédé? ... qu'un régime avait pris fin et qu'un autre pouvoir a commencé? ... qu'un président s’en est allé et qu’un autre l’a remplacé?
Ces inamovibles qui tentent en vain d’apprivoiser l’Autorité pour la pousser à adopter leurs critères caducs, ne réalisent-ils pas qu’un sang neuf a pris le commandement du travail médiatique, que les hommes d’influence qui se trouvent au sein de l'opinion publique et de la prise de décision parmi les porte-flambeaux de l’information d’aujourd'hui ne garderont pas le silence face à l’injustice et qu’ils ne cèderont pas face à la volonté de perpétuer les abus du passé.
Ils se sont passionnés pour l’exclusion et la marginalisation envers ceux qui prennent la tête de la scène médiatique, en choisissant subjectivement les journalistes contradicteurs qui poseront des questions au président de la République, dans ce qu’on a appelé une conférence de presse à laquelle, les vrais hommes de la profession étaient contre leur gré aux abonnés absents.
Ils ont ignoré par ailleurs le droit de l’opinion publique au suivi vif de la première sortie médiatique du genre de l’homme fort du pays, allant en désordre et versant dans les contradictions et les incertitudes, faisant perdre à la rencontre l’enthousiasme et l’engouement qu’elle suscitait auprès de tout un peuple et de toute une nation, faisant perdre du coup au dialogue présidentiel toute sa portée et sa signification et faisant voler aux éclats les grands espoirs placés en ce show médiatique.
Cependant, nous sommes tous confiants de la sagesse et de la clairvoyance du Président de la République, de son Premier ministre et de son staff distingué.
Ces inamovibles se trouveront d’eux-mêmes dans les résidus de l’histoire, après leur mise dans les archives de l’existence et seront remplacés par des esprits conscients de leur rôle et des exigences de l'ère que nous vivons aujourd'hui, à l’instar du reste du monde libre, civilisé, moderne et démocratique qui donne et préserve à la presse ses lettres de noblesse.
Ismaïl Ould Rabani