Était-ce le match de trop ? Le 19 février dernier à Milan, en Italie, s'est tenue la rencontre de la Ligue des Champions entre l'Atalanta Bergame et Valence. Un match qui, selon plusieurs médias, pourrait être à l'origine de la propagation rapide du coronavirus dans le nord de l'Italie, notamment à Bergame, à quelques kilomètres de Milan.
Là-bas, les morts liés à l'épidémie de COVID-19 ont été si nombreux que les cimetières n'avaient plus de place pour accueillir les corps. La région est désormais surnommée la "Wuhan italienne", en référence à la ville chinoise où l'épidémie a débuté.
Comme l'explique Le Parisien, plus de 45.000 spectateurs (dont plusieurs milliers venaient d'Espagne) avaient assisté au match ce soir-là. Selon un médecin interrogé par le quotidien italien Corriere dello Sport, repris par So Foot, "l'agrégation de milliers de personnes, à deux centimètres les unes des autres, en criant, en s'embrassant, a pu favoriser la propagation du virus".
Ce médecin et immunologue à Polyclinique Umberto I à Rome, Francesco Le Foche, constate aussi que, "depuis ce match, il s'est passé un peu plus d'un mois. Les dates coïncident".
Un "moyen important de transmission pour le virus"
"Ce match a été un moyen important de transmission pour le virus. Mais je pense que la pandémie a démarré avant, dans les campagnes, durant les foires agricoles et dans les bars de village", tempère Massimo Galli, responsable du service des maladies infectieuses du principal hôpital de Milan.
Avant d'ajouter toutefois : "Mais le fait de rassembler plusieurs milliers de personnes dans la même zone et le même lieu peut avoir été un facteur important de diffusion".