Mohamed Bouamatou, homme d’affaires franco-mauritanien, président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique, appelle aujourd’hui les grands acteurs économiques, privés et multinationales, africains, à sauver un continent qui risque de se retrouver, demain, dans «un bourbier sans nom».
Personne ne peut oublier le travail de lobbying incessant des grands acteurs du marché pour détricoter, sinon disqualifier, l’action menée par des citoyens et leurs mandataires, les ONG, pour imposer des normes contraignantes qui fassent que quand ils prétendent être aussi coresponsables, sinon plus, de notre destin commun, ils cessent de se payer de mots sur notre dos. Stocker de l’éthique semble être devenu la meilleur bouée, parfois, pour organiser son irresponsabilité juridique.
Face au fléau qui nous menace, et pour que le monde ne se défasse pas, urgence radicale et vitale à changer de paradigme. La crise sanitaire que nous traversons et dont nous ne pouvons que griffonner les conséquences, en fabrique une à court terme, hors normes, sans précédent, un besoin d’argent immense et immédiat pour parer au plus pressé, limiter la casse, porter secours aux plus démunis, et bien sûr protéger ceux qui sont en première ligne, la communauté des soignants.
L’argent pour limiter aussi les dilemmes atroces, un choix de Sophie qui va s’universaliser pour arbitrer entre des choix impossibles, sans oublier personne. Pensons aux dizaines de millions de migrants parqués dans des camps partout dans le monde, menacés d’une mort silencieuse, une de plus.
Extrait Libération