Le bilan de l’attaque d’une patrouille de gendarmerie à l’explosif hier dimanche 29 mars courant a fait état de trois morts et trois blessés.
L’attaque s’est produite à Gomboro, localité située dans la région de Mouhoun, au nord-ouest du pays, selon de sources sécuritaires.
Quatre militaires burkinabè avaient été tués et huit blessés au début du mois dans deux explosions de bombes artisanales au passage de leurs véhicules dans le Nord.
Par ailleurs, au moins une quinzaine de personnes ont été abattues et du bétail emporté samedi, dans le village de Moméné, dans la commune de Zimtanga par des hommes armés, selon l’agence d’information du Burkina (AIB).
Selon les témoignages rapportés à l’AIB, le groupe armé a fait irruption au marché de Moméné et a tiré sur ses victimes à bout portant, après avoir visité également le village de Dénéon.
Moméné est un petit village situé à une trentaine de km de Zimtanga qui est à 25 km de Kongoussi, chef-lieu de la province.
Le Burkina Faso est l’un des cinq pays qui composent le G5 du Sahel, avec le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, un groupe qui lutte contre le terrorisme djihadiste dans la région.
Le nombre d’attaques a augmenté et la situation s’est aggravée en particulier en 2019, l’année au cours de laquelle le nombre de personnes déplacées en raison de violences djihadistes a été multiplié par dix, selon les données le Conseil des réfugiés.
Depuis 2015, la région du Sahel est le théâtre des activités jihadistes et criminelles ainsi que les conflits intercommunautaire et interethnique, qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Les actes terroristes sont attribués au groupe local burkinabé Ansarul Islam, à la coalition jihadiste sahélienne Islam and Muslim Support Group (GSIM) et à l’État islamique du Grand Sahara (EIGS), qui opèrent également dans les pays voisins.