La réintégration de la Mauritanie dans l'AGOA en cours d'examen

Le retour de la Mauritanie dans l’AGOA, l’African Growth and opportunities  Act ou la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique est envisageable selon la rencontre  tenue vendredi, 17 avril à Nouakchott entre le   ministre du Commerce et du Tourisme, M. Sid’Ahmed Ould Mohamed, et SEM. Michael Dodman, ambassadeur des États Unis d’Amérique accrédité en Mauritanie. Selon l’ AMI.

En effet, lors de cette réunion, l’ambassadeur  américain a salué les efforts entrepris par le gouvernement  mauritanien dans le domaine des droits de l’homme indiquant que les progrès réalisés dans ce domaine permettront d’envisager le retour de la Mauritanie à l’accord commercial AGOA.

La rencontre a aussi  porté sur la gestion mauritanienne de la pandémie du coronavirus. L’ambassadeur a exprimé son appréciation des efforts consentis par la Mauritanie qui a abouti à une bonne gestion de la situation.

Le 1er janvier 2019  la Mauritanie   a été exclu à l’AGOA  par un décret  signé par le président américain et publié par le Bureau américain en charge du commerce mettant en cause les pratiques de travail forcé et l’esclavage moderne.

Une  décision  prise au terme d’une revue annuelle qui établit que la Mauritanie ne progressait pas suffisamment dans la mise en place de la protection des droits des travailleurs internationalement reconnus.

L’AGOA est un outil américain pour contrôler le marché africain.  Un accord commercial qui lie les Etats-Unis et de nombreux pays africains répondant à des critères précis d’accéder au marché américain sans barrières douanières et tarifaires.

L’Agoa qui  expire en 2025 a été lancée en 2000 par les États-Unis.  Les critères d’éligibilité sont relatifs aux efforts dans la lutte contre la corruption notamment, au respect des droits de l’homme et au libéralisme économique.

En dépit des facilités offertes par l’AGOA, l’Afrique n’exporte pas plus de 2% sur le marché américain et ne représente que 0,8% des importations américaines

Cependant, pour exporter il faut d’abord produire, transformer, mettre en place un réseau de grandes entreprises et de PME, capables d’exporter en ciblant des niches bien précises aux Etats-Unis

sam, 18/04/2020 - 09:44