Nouvelles mesures préventives : le gouvernement rallie entre les contraintes sanitaires et la sécurité alimentaire

Le gouvernement a trouvé, quelques semaines après la fermeture de la plupart des établissements publics qui connaissent un surpeuplement, dans le cadre de la stratégie visant à empêcher la propagation de la pandémie du Covid-19, très tôt adoptée par les Autorités supérieures mauritaniennes, sous les directives du président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani d’une part et du suivi attentif du Premier ministre Ismail ould Bodde ould cheikh Sidiya  Id’autre part, ainsi  qu’après l’exécution stricte des services administratifs, militaires et sécuritaires de l'État, un nouveau moyen pour rallier entre le maintien des mesures préventives et la reprise progressive, prudente et bien étudiée de la vie normale.

 

Il est incontestable que la période de fermeture complète a été marquée par une maitrise de la propagation du coronavirus, mais conscient  de la nécessité pour la grande majorité de la main-d’œuvre de reprendre leurs activités et d’assurer leur gagne-pain quotidien à travers l’ouverture des marchés ; une question qui était d’ailleurs fortement présente dans les discussions des responsables chargés de superviser la mise en œuvre du plan de mesures préventives, le gouvernement était obligé de prendre le bâton de vigilance et de gestion par le milieu.

 

C’est l’unique astuce pour assurer l’accès à la santé d’une part et à la sécurité alimentaire d’autre part, d’où une révision partielle de l'ouverture des marchés dans le cadre de mesures préventives strictes et sans complaisance.

 

La nouvelle situation a été exprimée par le Président de la République, dans son discours adressé à la Nation à l'occasion de la fête de l'Aïd al-Fitr, dans lequel, il a mis en exergue la nécessité de vivre avec la pandémie.

  

« Notre entrée dans cette phase signifie que nous serons obligés de vivre avec ce fléau pendant une certaine période », avait-il dit, appelant à saisir parfaitement cette réalité et « à s’y adapter en veillant à réaliser constamment le meilleur équilibre possible entre, d’une part, les impératifs de durabilité de l’activité économique et de la vie quotidienne en général, et, d’autre part, l’obligation de prendre les moyens extrêmes de vigilance et de prévoyance », affirmant clairement que « c’est là le défi que nous devons relever ».

 

C’est le cadre de cette cohabitation avec la pandémie que des concertations sur la reprise partielle des classes garantissant l’organisation des examens nationaux (BAC, BEPC, entrée ent 1AS), suivant un calendrier précis sur fond d’observation de mesures préventives pour empêcher tout risque de propagation du coronavirus,  ont été faites et ont été sanctionnées par des décisions.

 

Les mesures d'assouplissement ont compris également le couvre-feu, qui a été retardé pendant le Ramadan jusqu'avant minuit, avant d’être renforcé  pendant les trois jours de la fête 'Aïd El-Fitr pour limiter les visites familiales courantes en ces circonstances religieuses,   avant qu'il ne soit par la suite instauré comme une restriction uniquement d’ordre nocturne pour les trois prochaines semaines.

 

Toujours au menu de cette ferme volonté de s’adapter à la conjoncture, le gouvernement a annoncé aujourd’hui son intention de mettre en œuvre un protocole portant sur le retour des citoyens bloqués à l'étranger et des dépouilles mortelles non encore rapatriées, suivant des mesures de sécurité spécifiques qui pourraient mettre fin à leurs souffrances et à celles de leurs proches, tout en protégeant en même temps, la société et l'État de tout danger potentiel que certains d'entre eux peuvent véhiculer au cours de leur retour à la mère Patrie.

 

A tout moment et à tout lieu, le Premier Ministre l’ingénieur Ismaïl Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya a veillé à la mise en œuvre stricte et scrupuleuse des instructions présidentielles dans tous leurs détails.

 

C’est d’autant vrai qu’il est le président du Comité interministériel de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, comme il est chargé de la présidence de diverses commissions gouvernementales mobilisées pour l’exécution du programme "Mes engagements".

 

Ce dernier qui avait été lancé avant la résurgence de la maladie a connu un rythme d’accélération au lendemain de la propagation de la maladie, eu égard à son rôle efficace dans l’allègement des impacts négatifs consécutifs au fléau mondial du Covid-19 sur la société, en particulier sur les pauvres et les démunis.

 

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mer, 27/05/2020 - 17:08