Mon conseil sincère au candidat au poste de Bâtonnier du Barreau mauritanien Mohamed Ahmed Ould Hadj Sidi

Je tiens d’emblée, Me Mohamed Ahmed Ould Hadj Sidi, à vous exprimer mes chaleureuses et sincères félicitations pour les résultats hautement honorables que vous avons réalisés au cour du premier tour de l’élection du Bâtonnier du Barreau mauritanien, où vous avez montré vos marques de jeune avocat populaire et engagé, en imposant un second tour d’élections, tenues selon votre témoignage propre et celui de votre chalenger Me Brahim Ould Ebetty, dans la transparence et loin des interférences  politiques.

 

Cher Me, c’est en commençant à vous écrire ces mots, que j’appellerai « mon conseil à Me Ould Hadj Sidi », que j’ai senti ma tête se libérer progressivement d’un lourd fardeau immatériel, qui affecter aussi les cerveaux de nombreux intellectuels et penseurs témoins du parcours sans  fausse note de Me Brahim Ould Ebetty au cours de trois dernières décennies.

 

Oui, ma conscience m'a appelé à vous adresser cette demande insolite et difficile à concrétiser, partant de ma profonde conviction qu’elle fera de vous à l'unanimité, l’un des plus jeunes, chevronnés et prometteurs Bâtonniers de l’Ordre National des Avocats (ONA) à l'horizon 2023, comme elle balisera le terrain devant pour que vous remportez sans coup férir un second mandat qui maintiendra jusqu’à 2026.

 

Je ne vous aurais pas écrit cette embarrassante requête, vous demandant de vous retirer de la compétition en faveur de votre collègue ainé, grand défenseur à la carrière brillante,  si Me Ebetty n’a pas été victime des anciens régimes despotes et politisés, qui avaient provoqué régulièrement par la force et l’interventionnisme sa défaite dans les élections du Bâtonnier du Barreau, sans que cela l’empêche de nourrir cet optimisme propre aux gens de Dieu.

 

Me Ould Ebetty dont l’unique chance de devenir un jour le Bâtonnier tient à un fil et réside dans le second tour d’aout prochain, après lequel, il se restera s’il n’est pas élu, pour rester dans la longue file d’attente jusqu’à 2026, dés lors où il a promis à un autre candidat qui s’est désisté en sa faveur, de lui apporter son soutien aux élections du Barreau prévus dans trois ans.

 

Me Ould Ebetty a déployé toute sa carrière, échelonnée sur prés de 4 interminables et infernales décennies, des efforts considérables pour professionnaliser et hisser la profession d’avocat au plus haut niveau, à l’instar de ses collègues Ould Mohamed Saleh, Ould Abdel Ghahar, Lo Gourmo, Fatimata M’Baye, Me Icheddou et d’autres (voir la liste fin de texte)

 

Ould Ebetty, qu’Allah prolonge la vie et renforce l’apport, est arrivé aujourd’hui au summum du professionnalisme et de l'expérience, soient des acquis que la Mauritanie ne doit pas gâcher mais au contraire préserver et renforcer, sachant que ne pas les gagner, constitue une grande perte pour le pays, dés lors où se sont quasiment les ultimes scrutins qu’il brigue dans sa vie, alors qu’il arrivera bientôt à cet âge où il faut savoir se retirer pendant qu’il est temps et s’accorder un repos mérité sur fonds d’une carrière glorieuse qui insuffle la paix intérieure à l’âme

 

Renouvelant mon appel à Me Ould Hadj Sidi,  qu’Allah le préserve et le guide sur le bon chemin, je suis certain qu’en consentant ce sacrifice énorme qu’ils sont rares, par égoïsme à faire, il rend à la profession d’avocat en Mauritanie ses lettres de noblesse, rend justice à l’histoire, déclenche un sursaut national et créée une fierté au corps, sachant que Me Ebetty était à chaque fois le bouc émissaire de l'histoire contemporaine du pays, marquée par la fraude, la falsification, l'exclusion et la négligence des compétences et des matières grises, cette denrée rare dans le Tiers-monde dont nous naviguons dans le dernier compartiment.

 

Ce sacrifice que l'histoire immortalisera et qui fera à l’unanimité du corps des avocats, de Me Ould Hadj Sidi, pour son action courageuse, patriotique et inédite, le Bâtonnier incontournable à l'horizon 2023, grâce à son score renforcé obtenu dernièrement dans les élections du Barreau et malgré l'engagement fait par Me Ould Ebetty de soutenir un autre candidat.

 

Les retombées positives de ce sacrifice pourront même permettre à Ould Hadj Sidi de remporter un second mandat à la tête de l’ONA pour ainsi mettre en acte son ambitieux programme pour cette auguste institution fortement malmenée par la politique au cours de certains de ses mandats passés et en dépit de figures irréprochables passées à ses commandes.

 

 Enfin, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de rappeler que Me Ebetty bien qu’il aspire à gagner ses élections dont le résultat falsifié dans le passé lui avait été imposé par la puissance du lobby politique, il est au finish indifférent quant à les gagner ou les perdre, dés lors où elles se tiendront dans la règle de l’art.

 

Bien plus, une fois déclaré battu dans la transparence, il s’empressera pour féliciter et bénir son adversaire, puisque l’homme qu’il est convaincu des sorts du succès et de l’échec tant que la loi et le droit sont rois.

 

Il ne me reste qu’à rappeler que je ne connais Me Ebetty que de loin comme ces journalistes, observateurs, analystes, politiciens et professionnels émerveillés par son combat infaillible, son soutien des opprimés et des victimes des systèmes, sa patience inébranlable pendant toutes ces dernières décennies.

 

Nous souhaitons tous qu’il remporte ses élections non pas sur le compte de Me d'Ould Hadj Sidi, mais plutôt grâce à Mohamed Ahmed, dans un élan de sacrifice pour le rétablissement de la justice et la distinction d’un symbole et d’un monument qui restera gravé dans l’histoire des mauritaniens à l’instar du Père de la Nation Me Mokhtar Ould Daddah.

 

C’est en quelque sorte rendre un vibrant hommage à Me Ebetty, en lui disant immédiatement, je me retire en relisant votre brillant parcours pour rendre devant Allah la justice à l’histoire devant tant de sévices que vous avez subis dans un silence total.

 

A titre de rappel, le poste de Bâtonnier de l’ONA a été occupé selon les mandats indiqués ci-après par les avocats suivants :  Ahmed Kelly Cheikh Sidiya (1980-1983), Diabira Maroufa (1983-1983), Hamdi Mahjoub (1983-1985), Mohamed Cheine Mohamadou (1985-1987 et 1989-1991), et Yacoub Diallo (1987-1989), Mahfoudh Bettah (1991-2002), Mohamed Melainine Mohamed Khalifa (2002-2005), Ahmed Cheikh Sidiya (2005-2008), Ahmed Salem Bouhoubeiny (2008-2014) et Cheikh Hendi (2014-2020).

 

Mohamed Ould Mohamed Lemine

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mer, 05/08/2020 - 05:52