une sombre affaire de fausse monnaie qui remonte à 2006 et qui a coûté environ 400 milles € à Mohamed Ould Abdel Aziz - refait surface.
En effet Omar Mahmoud alias Omar le Yéménite, l’intermédiaire entre les faussaires ghanéens basés à Accra et Aziz, vient de se fendre des déclarations tonitruantes dans un entretien accordé à notre confrère arabophone Al Akhabar.
L’homme - qui dit avoir été enlevé au Mali en 2016 et torturé à Nouakchott afin qu’il débourse l’argent exigé par Mohamed Ould Abdel Aziz - a fait part de son intention de réclamer la somme qu’il a versée à l’ex-président mauritanien.
En 2006, Aziz - colonel et patron du Bataillon de la sécurité présidentielle (BASEP) - remet un montant d’environ 400 milles € à une conseillère à la présidence de la République et lui enjoint d’aller à la rencontre de faussaires basés à Accra au Ghana qui sont amis à Omar Mahmoud. Une fois sur place la conseillère ruse pour sauver sa vie mais rentre bredouille sur Nouakchott.
Aziz tient alors Omar Mahmoud, l’intermédiaire yéménite qui réside à Bamako, comme seul responsable de la perte de son argent et lui fait payer sa dette d’environ 400 milles € en 2016, cela sous l’effet de la torture, dit Omar le Yéménite.
A l’époque Omar Mahmoud avait ordonné à sa famille d’envoyer depuis Bamako un montant équivalent à la somme réclamée par Aziz.
Aujourd’hui le Yéménite est bien décidé à reprendre l’argent qui lui a été arraché sous l’effet de la torture.
Omar Mahmoud a décidé d’agir dans un contexte marqué par l’initiation d’une enquête judiciaire sur la gestion de l’économie mauritanienne sous le magistère d’Aziz chef de l’Etat mauritanien de 2008 à 2019 contre qui pèse aujourd'hui des soupçons de corruption et de détournements de bien publics et qui est actuellement sous contrôle judiciaire.