Les Nations Unies saluent des promesses pour près d’un milliard de dollars USD pour en finir avec la COVID-19

De nouveaux engagements pris par des gouvernements, des organisations internationales et le secteur privé viennent soutenir une démarche unifiée pour en finir avec la pandémie à l’appui d’une riposte dont l’ampleur, la portée et la rapidité sont sans précédent — grâce au Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT)—alors que la pandémie a coûté la vie à plus d’un million de personnes.

Engagements récents en bref :

Royaume-Uni – 571 millions de GBP (732 millions d’USD) pour le pilier COVAX du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), dont jusqu’à 500 millions de GBP (641 millions d’USD) seront alloués aux pays à revenu faible ou intermédiaire. Ce montant reprend un engagement de verser une livre sterling pour chaque tranche de 4 dollars des États-Unis promise par d’autres, jusqu’à concurrence de 250 millions de GBP (321 millions d’USD).

Canada – 440 millions de CAD (332 millions d’USD) pour le pilier COVAX de l’Accélérateur ACT, dont 220 millions de CAD (166 millions d’USD) à l’appui des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Allemagne – 100 millions d’EUR (117 millions d’USD) pour le pilier COVAX de l’Accélérateur ACT, totalement affectés aux pays à revenu faible ou intermédiaire.

Suède – 10 millions d’USD pour le pilier COVAX de l’Accélérateur ACT, totalement affectés aux pays à revenu faible ou intermédiaire.

Banque mondiale – 12 milliards d’USD à l’appui des pays en développement pour l’acquisition de vaccins contre la COVID-19 dès qu’ils seront disponibles (montant qui doit être ratifié par ses actionnaires).

Une coalition de 16 entreprises pharmaceutiques et la Fondation Bill et Melinda Gates ont conclu un accord de coopération portant sur la fabrication de vaccins et la mise à l’échelle de la production.

L’Organisation des Nations Unies et ses partenaires saluent aujourd’hui un formidable élan de solidarité qui voit des gouvernements, le secteur privé, la société civile et des organisations internationales s’engager à soutenir le Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), une initiative mise en place par l’Organisation mondiale de la Santé en association avec plusieurs partenaires internationaux.

Ce sont aujourd’hui des financements nouveaux à hauteur de près d’un milliard de dollars des États-Unis qui ont été pris en faveur de cette initiative – la solution multilatérale globale la plus complète envisagée à l’échelle mondiale pour faire face aux ravages de la pandémie de COVID-19.

L’Accélérateur ACT, que l’Organisation mondiale de la Santé, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill et Melinda Gates ont lancé ensemble il y a à peine cinq mois, a besoin de 35 milliards de dollars É.-U. supplémentaires pour atteindre son objectif de produire 2 milliards de doses de vaccin, 245 millions de traitements et 500 millions de tests. Les nouveaux engagements pris en faveur de cette initiative sont les bienvenus et permettront de mobiliser de nouveaux financements pour poursuivre l’action innovante de l’Accélérateur ACT.

Néanmoins, il y a plus urgent : l’Accélérateur ACT a besoin de 15 milliards de dollars É.-U. pour soutenir, d’ici la fin de l’année, un renforcement immédiat des capacités en matière de recherche-développement, de fabrication, d’achat et de systèmes de logistique.

À l’occasion d’un événement de haut niveau qu’il a convoqué en marge de la soixante-quinzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies dans le but de mobiliser au plus vite un appui en faveur de l’Accélérateur ACT, le Secrétaire général António Guterres s’est félicité des « efforts extraordinaires déployés à l’échelle internationale pour faire face à une crise humaine telle qu’aucun d’entre nous n’en a connu au cours de son existence », ajoutant qu’il fallait en faire davantage pour « approfondir » les progrès remarquables accomplis jusqu’à présent.

« Il y va de l’intérêt national et économique de chaque pays d’œuvrer ensemble à élargir massivement l’accès aux tests et aux traitements, et à soutenir l’idée de voir dans un vaccin un bien public mondial – un "vaccin du peuple" disponible et abordable pour tous, partout. »

« L’Accélérateur ACT — y compris son mécanisme COVAX — nous offre le moyen d’y parvenir. L’investissement dans l’Accélérateur ACT offre à chaque pays une reprise plus rapide », a déclaré M. Guterres qui coorganisait cet événement aux côtés de Dominic Raab, le Secrétaire aux affaires étrangères du Royaume-Uni, de Zweli Mkhize, le Ministre de la santé d’Afrique du Sud, et du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.

Une collaboration mondiale sans précédent

Mis sur pied il y a à peine cinq mois, l’Accélérateur ACT représente une collaboration mondiale sans précédent entre les principales organisations internationales du secteur de la santé, qui œuvrent ensemble à accélérer la conception, la production et la fourniture équitable de tests, de traitements et de vaccins contre la COVID-19.

« Nous avons le devoir de faire en sorte que les vaccins, les traitements et les tests contre la COVID-19 soient disponibles pour tous. Enrayer la propagation mondiale de cette pandémie offre une protection à la population britannique et remettra l’humanité sur la voie de la reprise. La collaboration par l’intermédiaire de l’Accélérateur ACT est primordiale afin de promouvoir le développement, la production et l’accès au bénéfice de tous les pays », a indiqué Dominic Raab, le Secrétaire britannique aux affaires étrangères.

Le Royaume-Uni vient de s’engager à hauteur de 571 millions de GBP (environ 732 millions d’USD) en faveur du mécanisme COVAX. Sur cette somme, jusqu’à 500 millions de GBP iront à la garantie de marché de Gavi destinée aux vaccins contre la COVID-19 (COVAX AMC) — un instrument financier qui encourage les fabricants à produire suffisamment de vaccins contre la COVID-19 pour en garantir l’accès aux pays en développement.

Le Secrétaire britannique aux affaires étrangères a appelé aujourd’hui à un renforcement de l’appui, en promettant que cet engagement de 500 millions de GBP prévoyait le versement d’une livre sterling (1,29 USD) pour chaque tranche de 4 dollars É.-U. promise par d’autres bailleurs de fonds, jusqu’à concurrence de 250 millions de GBP (environ 321 millions d’USD).

L’Allemagne, le Canada et la Suède ont, eux aussi, pris de nouveaux engagements en faveur de la garantie de marché COVAX, à hauteur de 100 millions d’EUR, 220 millions de CAD et 10 millions d’USD respectivement. Ces fonds répondent aux conditions de l’engagement de contrepartie pris par le Royaume-Uni.

« La science nous apporte des solutions, sous la forme de nouveaux tests, de traitements et – espérons-le – d’un vaccin. Néanmoins, la science et ses solutions resteront lettre morte s’il n’y a pas la solidarité », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

« La générosité des engagements financiers pris aujourd’hui mérite toute ma reconnaissance, mais le déficit de financement qu’il nous reste à combler est important. Un financement intégral de l’Accélérateur ACT contribuera à maîtriser la pandémie, à rétablir la confiance et à encourager la reprise à l’échelle mondiale. En toute honnêteté, il ne s’agit pas ici d’un enjeu financier, mais bien d’une mise à l’épreuve de la solidarité. L’heure est venue de rejeter le nationalisme et d’embrasser notre humanité partagée. Parce que, au final, l’Accélérateur ACT ne se contente pas d’apporter des vaccins, des produits de diagnostics et des traitements. Il apporte quelque chose de bien plus important : l’espoir. »

« Nous devons faire face à cette crise sanitaire en y voyant un enjeu mondial, en faisant preuve ensemble de solidarité et de coopération les uns avec les autres, et en œuvrant à une solution mondiale. Nous nous devons de produire les tests, les traitements et les vaccins dont nous avons besoin et de veiller à ce qu’ils soient distribués de façon équitable aux personnes qui en ont le plus besoin, où qu’elles résident et quel que soit le niveau de richesse de leur pays », a déclaré Zweli Mkhize, le Ministre sud-africain de la santé, ajoutant que des pans entiers de la population, notamment dans les pays en développement, restent « vulnérables et marginalisés pendant cette pandémie. »

L’événement organisé aujourd’hui a mis en évidence les résultats marquants que le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 a obtenus depuis son lancement : la disponibilité de 120 millions de tests rapides de qualité et abordables pour les pays à revenu faible ou intermédiaire ; une avancée dans les essais, avec la dexométhasone, le seul médicament à l’efficacité avérée pour réduire la mortalité chez les patients, et son déploiement rapide ; la création du mécanisme COVAX – l’outil mondial visant à garantir un accès équitable aux vaccins finaux contre la COVID-19, indépendamment du niveau de revenu, en regroupant 168 pays et le portefeuille de vaccins le plus vaste et le plus diversifié au monde, avec neuf vaccins candidats en phase d’évaluation, dont huit au stade des essais cliniques.

Autre manifestation importante de soutien : une coalition de 16 entreprises pharmaceutiques et la Fondation Bill et Melinda Gates ont conclu un accord de coopération portant sur la fabrication de vaccins et sur une mise à l’échelle de la production à un rythme jamais vu auparavant, de façon à garantir que les vaccins approuvés soient plus largement accessibles et distribués au plus tôt.

Bill Gates, Coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, a déclaré : « Une chose que j’ai apprise en étudiant l’histoire des pandémies, c’est qu’elles génèrent une dynamique surprenante dès lors que l’on aborde la question de l’intérêt personnel et de l’altruisme. Les pandémies font partie de ces rares cas où l’instinct d’un pays à servir ses propres intérêts va clairement dans le même sens que celui d’aider les autres. Dans ce cas, l’égocentrisme et l’altruisme – veiller à ce que les nations pauvres aient accès aux vaccins – ne sont qu’une seule et même chose. »

« Un certain nombre de pays, les derniers en date étant le Royaume-Uni et le Canada, offrent aux autres nations riches un bon exemple de ce qu’il convient de faire. Ils ont donné au COVAX, le pilier de l’Accélérateur ACT chargé des vaccins, suffisamment d’argent pour acheter probablement des centaines de millions de doses au profit des pays pauvres. Néanmoins, il en faudra encore davantage et j’espère que les nations riches continueront à être généreuses. »

Cette semaine, la Banque mondiale a rendu publics des projets concernant un vaste engagement financier à l’appui de l’achat, par les pays en développement, de vaccins contre la COVID-19 dès que ceux-ci seront disponibles.

David Malpass, le Président de la Banque mondiale, a indiqué qu’une fois que ces plans seront ratifiés par les actionnaires, « disposer d’une enveloppe maximale de 12 milliards de dollars É.-U. changera la donne, car un vaccin sans danger et efficace, dès lors qu’il sera disponible, permettra aux gens de reprendre le cours de leur vie en toute confiance. »

Investir dans la reprise mondiale

Le dossier d’investissement de l’Accélérateur ACT illustre les formidables avantages économiques qu’il y a à accélérer collectivement la mise au point et le déploiement d’outils destinés à réduire rapidement le risque lié aux formes graves de la COVID-19 dans le monde. Avant l’Assemblée générale des Nations Unies de 2020, l’Accélérateur ACT avait recueilli 3 milliards de dollars É.-U. sur les 38 milliards dont il a besoin. Le dossier d’investissement de l’Accélérateur ACT donne plus de précisions à ce sujet.

La logique économique qui sous-tend l’investissement dans une démarche à même d’accélérer la fin de la crise de la COVID-19 reste évidente. Un financement intégral de l’initiative prise pour réduire la durée de la crise serait remboursé en moins de 36 heures rien qu’avec le rétablissement de la mobilité et du commerce à l’échelle mondiale.

Notes aux rédactions

Le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) est une collaboration mondiale efficace, déjà opérationnelle, qui vise à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID‑19 et à en assurer un accès équitable. Il a été créé en réponse à un appel lancé en mars par les dirigeants du G20 et lancé en avril 2020 par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill et Melinda Gates.

L’Accélérateur ACT n’est ni une instance décisionnaire ni une nouvelle organisation. Son action vise à accélérer la collaboration entre des organisations existantes pour mettre fin à la pandémie. Il offre un cadre de collaboration conçu pour réunir autour d’une même table les principaux acteurs, l’objectif étant d’en finir aussi rapidement que possible avec la pandémie en accélérant la mise au point de tests, de traitements et de vaccins, en veillant à leur juste répartition et en renforçant leur livraison, de façon à protéger les systèmes de santé et à redresser à brève échéance les sociétés et les économies.

Il s’appuie sur l’expérience des grandes organisations mondiales du secteur de la santé, celles-là mêmes qui s’attaquent aux enjeux sanitaires mondiaux les plus difficiles et qui, en collaborant, sont en mesure d’obtenir des résultats nouveaux et plus ambitieux contre la COVID‑19. Ses membres ont en commun un engagement à faire en sorte que chaque personne ait accès à tous les outils nécessaires pour vaincre la COVID-19 et à inscrire leur action dans une optique de coopération sans précédent pour y parvenir.

L’Accélérateur ACT se compose de quatre piliers : produits de diagnostic, traitements, vaccins et renforcement des systèmes de santé.

Co-dirigé par le Fonds mondial et FIND, le pilier produits de diagnostic a pour ambition de mettre sur le marché 2 à 3 tests rapides de qualité, de former 10 000 professionnels de la santé dans 50 pays et de mettre en place un dépistage pour 500 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici le milieu de 2021.

Le pilier traitements est dirigé par Unitaid et le Wellcome Trust. Les traitements ont un rôle à jouer à toutes les étapes de la COVID-19 : prévenir l’infection ; supprimer les symptômes et empêcher la transmission de l’infection à d’autres personnes ; traiter ou prévenir les symptômes ; offrir un traitement vital en cas de symptômes sévères ; et assurer un traitement susceptible d’accélérer le rétablissement des malades. Pour les 12 prochains mois, l’objectif est de mettre au point, de fabriquer et de distribuer 245 millions de traitements afin d’aider les malades de la COVID-19 à s’en remettre.

Le pilier vaccins, qui associe la CEPI, Gavi et l’OMS, accélère la recherche d’un vaccin efficace pour tous les pays. Parallèlement à cela, il soutient le renforcement des capacités de fabrication et l’achat anticipé de fournitures, de façon à pouvoir répartir équitablement 2 milliards de doses d’ici la fin de 2021.

Le pilier connecteur de systèmes de santé, dirigé par la Banque mondiale et le Fonds mondial, entend faire en sorte que ces outils aillent aux personnes qui en ont besoin.

L’axe de travail sur l’accès et l’allocation, placé sous la direction de l’Organisation mondiale de la Santé, est commun à tous les piliers.

ven, 02/10/2020 - 18:57