Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait déjà lancé deux appels aux milices du polisario pour se retirer de la zone d’El Guerguerat avant que le Maroc ne rétablisse la circulation, a indiqué l’ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich.
Alors qu’ils bloquaient la circulation sur la route allant du Maroc vers les pays d’Afrique de l’Ouest en particulier vers la Mauritanie pendant plus de vingt jours, les milices du polisario ont attaqué les chargements de routiers marocains qui transportaient des produits frais à destination des marchés de pays voisins.
Cette situation de blocage a conduit le Maroc a faire preuve de beaucoup de patience et à utiliser la voie diplomatique pour le retour à la normale du flux de biens et de personnes dans la zone tampon.
« Depuis que des éléments du polisario se sont introduits dans la zone tampon le 21 octobre dernier violant ainsi le cessez-le-feu, le Maroc a exploré toutes les voies diplomatiques qui s’imposent auprès de l’ONU avant d’intervenir pour rétablir l’ordre et restaurer la libre circulation des personnes et des biens« , a indiqué la diplomate invitée, samedi soir, de l’émission « Fin de Semana » de la radio nationale espagnole « RNE ».
En effet, le Maroc a pris contact avec les instances internationales concernées, notamment le Conseil de sécurité et les Nations Unies pour faire part de cette situation pendant toute la période durant laquelle les milices du polisario attaquaient les routiers et menaient des actes de piraterie dans cette zone de désescalade.
Les agissements des milices séparatistes du polisario, soutenues par l’Algérie, ont été documentés, a indiqué le ministère marocain des Affaires Etrangères dans un communiqué.
Selon l’ambassadeur, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé deux appels demandant le retrait des milices du polisario. Des appels qui n’ont pas trouvé d’écho chez les milices séparatistes.
Dans leur attitude provocatrice, les séparatistes ont par ailleurs utilisé « des enfants et des femmes comme des boucliers humains dans ces manœuvres de provocation« , a ajouté Karima Benyaich qui explique que le polisario n’en est pas à son coup d’essai en la matière.
« Ce n’est pas la première fois que le polisario viole le cessez-le-feu. Le rapport de M. Guterres fait état de 57 violations majeures du cessez le feu par les milices du polisario dans cette zone« , a-t-elle avancé.
Un zone qui se trouve être importante pour les échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays de l’Afrique, « mais aussi entre l’Europe et l’Afrique », a déclaré la diplomate qui a rappelé que le Maroc a agi dans le cadre de sa responsabilité et son droit en rétablissant la circulation.
Pour rappel, les Forces armées royales (FAR) ont rétabli la circulation dans cette zone sous contrôle de la Minurso, la mission de l’ONU, pacifiquement, sans effusion de sang et sans utiliser la violence.
Karima Benyaich a par ailleurs mentionné la campagne de désinformation menée par le polisario en rappelant que « le polisario n’est pas un Etat, donc il n’a pas la responsabilité d’être crédible et transparent comme c’est le cas du Maroc ».
Hesspress