Après l’annonce d’un troisième confinement, de nombreux franciliens se sont précipités sur les billets de train pour fuir la région Ile-de-France.
La course a débuté. Jeudi 18 mars, alors que Jean Castex annonçait la mise en place d’un troisième confinement en région parisienne, ainsi que dans huit autres départements, des milliers de franciliens se sont précipités sur le site internet de la Sncf.
Tous veulent quitter l’Ile-de-France avant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures restrictives. Passée vendredi soir minuit, les voyages interrégionaux seront en effet interdits, sauf motif impérieux. Résultat : en quelques heures, les trains au départ de Paris et à destination de Bordeaux, Brest ou encore Lyon affichaient complet.
La SNCF vient de déclencher ce soir un appel aux Gilets Rouges pour une "opération affluence avant confinement"
Leur présence est demandée dès demain matin, notamment en gare de Paris Montparnasse.
Opération affluence
Autre conséquence de cet exode, une flambée des prix pour les trains desservant les villes bretonnes et celles du bassin d’Arcachon. Du simple au double en l’espace de quelques minutes, les voyages vers La Rochelle, Nantes, Biarritz, ou encore Saint-Malo ont largement dépassé la barre des cent euros.
Les agents de la SNCF s’attendent donc à un flux massif de voyageurs dans leurs gares ce vendredi 19 mars. Le groupe ferroviaire aurait même déclenché une "opération affluence avant confinement", indique un journaliste de RTL.
Les routes d’Ile-de-France sont également prises d’assaut. D'après le site Sytadin, près de 190 kilomètres de bouchon étaient observés dans la région, à 7h45, soit plusieurs dizaines de kilomètres de plus que la normale.
Un exode sans danger
Il ne faut toutefois pas s’inquiéter de l’exode des parisiens. Selon Anne-Claude Crémieux, l'infectiologue au service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond Poincaré, le départ des parisiens ne va pas amplifier les contaminations dans les autres régions.
Interrogée par nos confrères de FranceInfo, cette dernière a rappelé que les contagions se faisaient majoritairement dans les espaces fermés, à l’intérieur du cercle familial : "si les gens peuvent être dans des endroits plus espacés, où les interactions sociales sont moins fortes, pourquoi pas", a-t-elle conclu.