Depuis quelques mois, le village de Tekane est envahi par des coupeurs de bois de chauffe et vendeurs de charbons clandestins qui défrichent des forêts privées et domaniales sans passer par la voie régulière et en tout cas sans l’autorisation expresse des propriétaires des périmètres agricoles concernées.
Cette situation est très grave car les dernières forêts abondantes qui protégeaient encore la biodiversité naturelle de ce village, plusieurs fois centenaires, sont entrain de disparaitre ; entrainant aussi la disparition de la faune sauvage qui s'y réfugiait et s y reproduisait périodiquement.
Cette situation est d’autant plus grave que ces vendeurs de bois et de charbons professionnels opèrent, en réseaux et en toute clandestinité et ne sont munis d’aucune autorisation de défrichement qui encadre leurs opérations dans les forêts.
Notre pays est pourtant signataire de toutes les conventions internationales sur la protection de l’environnement qui devient une préoccupation mondiale en raison des changements climatiques liés, entre autres, à la destruction des forets et de leurs environnements.
Ces clandestins qui opèrent dans le village de Tékane sont bien organisés car ils étudient, d’abord, les zones ciblées par eux et établissent des cartes d’orientation vers les forets déjà choisies pour la construction de fours à charbon.
Selon des informations qui restent à vérifier par les autorités de l’Environnement, plusieurs propriétaires traditionnels de périmètres agricoles sont visés, dans l’avenir, par les projets de défrichement sauvage de leur forêt.
Aussi c’est en ma qualité d’ancien Maire de la commune de Tekane et victime collatéral de ces opérations clandestines que je lance un appel pressant au Ministère de l’Environnement afin de sauver les forets restantes de ce village, convoité, pour la richesse de sa biodiversité et de prendre des mesures prévues par le code forestier contre les auteurs de ces opérations criminelles.
Hamedine Kane
Ancien Maire de la commune de Tekane