Hier mardi 26 juillet, le président français alors en visite au Cameroun à accusé les russes d’utiliser l’énergie et l’alimentation comme des armes de guerre.
Lors d’un discours qu’il a tenu au cours d’une rencontre avec la communauté française du Cameroun, dans le cadre de sa tournée africaine, Emmanuel Macron a fustigé les accusations portées à l’encontre de l’Union européenne (UE). « On est tous attaqués par certains qui expliquent que les sanctions européennes seraient la cause de la crise alimentaire mondiale, dont africaine, a-t-il dénoncé avant de qualifier ces accusations de « carabistouilles ».
« C’est totalement faux. C’est simplement que l’alimentation comme l’énergie sont devenues des armes de guerre russes », a-t-il affirmé.
Pointant la crise alimentaire qui sévit dans le monde, dans le contexte de la guerre en Ukraine, le chef d’État français a réaffirmé le soutien de son pays et du bloc européen au développement d’une « agriculture africaine durable et résiliente », estimant que « la crise que nous vivons est une occasion d’accélérer cela ». Emmanuel Macron a estimé que celle-ci « nous met tous devant nos responsabilités. Nous devons aider le continent africain à produire davantage pour lui-même », a-t-il souligné.
Il a rappelé l’initiative « FARM » (Food and Agriculture Resilience Mission) lancée le 24 mars dernier par la France, sous l’égide des Nations Unies et en partenariat avec l’UE, le G7 et l’Union africaine (UA) afin de favoriser une action coordonnée des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production lorsque cela est possible et sans compromettre les objectifs de durabilité.
Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, le commerce mondial des céréales a été fortement impacté, provoquant une crise alimentaire dans le monde ainsi qu’une inflation alimentaire majeure. Avant le début de cette guerre, l’Ukraine et la Russie représentaient plus d’un quart des exportations mondiales de blé. Cette situation frappe particulièrement l’Afrique, très dépendante des importations céréalières. Plusieurs dizaines de millions de personnes sont menacées de famine sur le continent, selon les institutions onusiennes.
« On veut répondre à l’urgence alimentaire, renforcer la résilience des systèmes agricoles et aider à produire davantage, par de la formation, par un partenariat public-privé, par la capacité aussi à développer davantage d’exploitations et développer la productivité de ces exploitations », a-t-il expliqué.
Le Président français a également souligné le besoin de « permettre d’avoir des engrais, des fertiliseurs en plus grande quantité sur le sol africain et de réduire les dépendances », estimant que dans ces sens, « l’agenda « Développement agricole soutenable et reforestation » est absolument essentiel ».
Emmanuel Macron a entamé, lundi soir au Cameroun, une tournée africaine de quatre jours. Après sa visite à Yaoundé, il se rendra au Bénin et en Guinée-Bissau.
Source : anadolu