Le président mauritanien, Mohamed O. Cheikh El Ghazouani va participer à un sommet consacré à un nouveau pacte financier mondial prévu à Paris jeudi et vendredi prochains.
Ce sommet auquel participent des chefs d’états et de gouvernements, des responsables onusiens, d’autres des institutions financières mondiales ou encore la société civile, va discuter le système financier mondial et les défis auxquels fait face le monde aujourd’hui, en plus des changements climatiques et ses impacts notamment pour les pays les moins développés.
En marge de ce sommet il sera organisé une rencontre autour du projet de la grande muraille verte, une initiative qui devra assurer la sécurité alimentaire aux pays participants et doit contribuer par ailleurs à la fixation des populations dans leurs terroirs grâce à la lutte contre la désertification.
Ce sommet se tient dans une conjoncture mondiale particulière, notamment pour les pays les moins développés fortement impactés par la pandémie du coronavirus il y a deux ans, le conflit russo-ukrainien en plus de l’urgence du problème du climat.
Le président français, à l’origine de cette initiative, est partisan d’une modernisation des institutions financières internationales comme la banque mondiale, le fonds monétaire international et d’un dialogue autour de la meilleure voie pour faire face aux défis qui se dressent devant les pays pauvres.
Selon les organisateurs de cette conférence, son objectif principal est la construction d’un édifice financier solide capable de disponibiliser les ressources essentielles pour la protection des pays les plus pauvres contre les impacts et œuvrer à la lutte contre la pauvreté à long terme.
Ils estiment que la meilleure voie pour parvenir à ces objectifs est la réorganisation des institutions financières mondiales, les institutions de financement pour le développement, les banques multilatérales de développement pour plus d’efficacité notamment pour les pays les moins développés.
Il apparait, en plus de cela, l’importance de trouver de nouvelles sources de financement afin de compenser les écarts entre les besoins et les ressources, soit en associant de nouveaux acteurs ou la création de nouveaux marchés dans le domaine du carbone, l’instauration de taxes sur le transport maritime pour générer davantage de ressources.
L’ambassadeur de France en Mauritanie, Alexandre Garcia, dans un article consacré à la tenue de ce sommet dans son pays, a considéré que les accords de Bretton Woods sont révolus, à l’heure où notre monde fait face à des défis qui affectent son l’avenir, notamment la faiblesse des fonds alloués au développement et le risque d’une division géopolitique mondiale. »
C’est pourquoi il est urgent alors qu’il est urgent d’établir une coopération et une solidarité fortes entre les pays du monde.
Le diplomate français a souligné la nécessité de changer l’équation pour ce qu’impose la situation mondiale actuelle comme défis qui impactent essentiellement les pays les moins développés.
La France œuvre pour que les pays les moins développés obtiennent les financements nécessaires au développement de leurs économies sans opter pour l’un des deux choix : la lutte contre la pauvreté ou l’engament dans une politique de lutte contre les changements climatiques.
Une transition juste vers un nouveau système financier mondial est la solution idéale, estime l’ambassadeur de France à Nouakchott.
Seulement le sommet de Paris ne sera pas contraignant pour le système financier mondial, puisqu’il ne s’agit que de rencontres pour échanger les idées, discuter les propositions comme première étape sur un long parcours vers la restructuration du système financier mondial contre lequel des voix se sont plusieurs fois élevées dans les pays les moins avancés qui n’en voient pas l’efficacité