
Un La Société Mauritanienne de Lait a connu ces derniers mois une véritable transformation, depuis la nomination, en 2024, de l’ingénieur agroalimentaire Ly Mamadou à sa direction. Ce dernier a lancé une réforme globale et ambitieuse qui a rendu à l’entreprise son éclat et rétabli la confiance des producteurs laitiers des régions orientales dans la rentabilité de leur travail et de leurs efforts.
Fort de l’expérience qu’il a acquise depuis son entrée à la Société Mauritanienne de Lait en 2015, Ly Mamadou a su conduire une renaissance fondée sur l’action concrète et la collaboration de terrain. Après avoir débuté comme ingénieur chargé de l’installation de la première machine de production en 2016, il a occupé successivement les postes de responsable des opérations jusqu’en 2018, puis de responsable qualité, avant d’être nommé directeur général à un moment où l’entreprise avait besoin d’un leadership combinant expertise technique et vision réformatrice.
Dès sa prise de fonction, Ly Mamadou a fait des vendeurs et producteurs de lait le pivot central de sa stratégie de redressement. Il a œuvré à l’élargissement du réseau de collecte, avec l’ouverture de deux nouveaux points à Néma et Timbédra, portant la quantité quotidienne collectée à cinq tonnes, soit trois tonnes de plus que les années précédentes. Cette avancée place la société sur la voie de son objectif stratégique : atteindre vingt tonnes par jour, seuil garantissant l’équilibre entre les coûts de production et la rentabilité économique, sachant que la capacité de traitement de l’usine atteint trente tonnes par jour.
La réforme a également porté sur le renforcement des capacités des éleveurs. Des sessions de formation et campagnes de sensibilisation ont été organisées afin d’ancrer une culture de partenariat et de qualité. Le directeur général tient des réunions régulières avec les producteurs pour identifier les difficultés et améliorer la qualité du lait. En parallèle, la société a augmenté le prix d’achat du litre durant la saison chaude à 270 ouguiyas au lieu de 210, une mesure incitative maintenue pendant quatre mois consécutifs.
Cette politique a eu un impact immédiat et positif : les paiements mensuels aux éleveurs ont dépassé 40 millions d’ouguiyas le mois dernier, témoignant d’une relation de confiance renouvelée entre l’entreprise et ses partenaires de terrain.
Sur le plan industriel, la Société Mauritanienne de Lait propose désormais une gamme élargie et diversifiée de produits, notamment :
le lait pasteurisé “Ngadi”, avec une durée de conservation de trois mois ;
le lait pasteurisé “Albahja”, conservable jusqu’à six mois ;
le lait frais “Al Hodh”, à consommer sous sept jours ;
ainsi que le yaourt naturel, dont la durée de conservation atteint vingt et un jours.
Deux points de vente ont été ouverts à Néma pour rapprocher les produits des consommateurs, dans le cadre d’une stratégie de commercialisation progressive visant à renforcer la présence des produits nationaux sur les marchés, en particulier dans les régions orientales, considérées comme le principal réservoir de cheptel du pays.
Cette nouvelle dynamique a été largement saluée dans les milieux médiatiques et économiques, qui voient dans cette réforme un modèle national réussi de gestion des ressources locales et de valorisation de la production rurale.
Malgré ces réussites, la Société Mauritanienne de Lait reste tributaire du soutien de l’État, notamment pour l’extension du réseau de collecte et la commercialisation des produits à longue conservation, à un moment où la Mauritanie importe encore des milliers de tonnes de lait en poudre et de lait en conserve chaque mois.
Par cette approche progressive et visionnaire, l’ingénieur Ly Mamadou affirme que le développement d’une véritable industrie laitière nationale dépasse le simple enjeu économique : il s’agit avant tout d’une question de souveraineté alimentaire, fondée sur la confiance, la production et la solidarité entre l’usine et la communauté productrice.


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