Coronavirus. Le spectre de l’épidémie s’invite dans les manœuvres militaires au Sahel

1 600 militaires africains et occidentaux s’entraînent actuellement en Mauritanie et au Sénégal dans le cadre de l’exercice Flintlock. Rien n’est laissé au hasard, pas même le risque d’une contamination au coronavirus.

Un soldat tchadien est testé par un infirmier de l’armée mauritanienne, lors de son arrivée à Kaédi (Mauritanie) avant le lancement de l’exercice. | SPECIAL OPERATIONS COMMAND AFRICA

Environ 1 600 militaires issus des forces spéciales des armées de trente-quatre pays africains et leurs partenaires américains et européens prennent actuellement part à l’exercice Flintlock 2020 organisé sur plusieurs sites, en Mauritanie (Atar, Nouakchott et Kaédi) et au Sénégal (au Centre régional de formation tactique de Thiès), depuis ce lundi 17 et jusqu’au 28 février. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à Atar, dans le nord de la Mauritanie.

Flintlock est un exercice majeur pour les armées africaines car il permet de tester l’interopérabilité des contingents nationaux de forces spéciales et de profiter du savoir-faire des formateurs canadiens, américains, britanniques, français etc. Il se tient annuellement depuis 2005.

Cette année, les partenaires internationaux comprennent l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, la République tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

En pleine épidémie de coronavirus

Cet exercice annuel intervient en pleine épidémie du nouveau coronavirus Covid-19. Le continent africain a enregistré, ce vendredi 14 février 2020, son premier cas, en Égypte. Le patient, qui n’est pas de nationalité égyptienne et ne présentait aucun symptôme, a été immédiatement hospitalisé et mis en quarantaine.

Ce premier cas détecté sur le continent a suscité de grandes inquiétudes. L’Algérie, le Maroc ou l’Égypte ont pu rapatrier leurs ressortissants de Chine ces dernières semaines.

Même si l’Afrique est relativement épargnée, des mesures ont été donc été prises pour détecter tout cas de contamination parmi les troupes engagées dans Flintlock.

Tous les participants passent donc un test, comme ce soldat sénégalais du 72e bataillon d’infanterie motorisée, déployé à Kaedi (région du Gorgol), dans le sud de la Mauritanie.

ouest-france.fr 

jeu, 20/02/2020 - 14:45