L’Imam Mahmoud Dicko et ses partisans n’entendent plus laisser de répit à Ibrahim Boubacar Kéita. En dépit de l’annulation de la convocation à lui adressée par le Procureur sous la pression de ses partisans, le guide religieux a annoncé une nouvelle marche contre le pouvoir de Bamako.
Que reprochent Mahmoud Dicko et ses partisans au président IBK?
Président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko est également le parrain d’une association politique. A ce titre, il ne cesse de porter des critiques acerbes contre le régime d’IBK.
La dernière sortie de l’Imam, lui a valu d’être convoqué par le Procureur de la République.
Mais contre toute attente, les partisans de l’homme de Dieu sont sortis par milliers, prenant d’assaut le lieu où leur leader a été convoqué afin d’empêcher celui-ci de répondre à la convocation à lui adressée.
Aussi, face à l’ampleur de la situation et surtout au risque de débordements, le gouvernement malien a aussitôt soulevé le drapeau blanc en dépêchant un ministre, tout de blanc vêtu, au domicile de Mahmoud Dicko afin de lui signifier que la convocation à laquelle il s’apprête à répondre a été purement et simplement annulée. Il lui a par ailleurs présenté ses excuses pour les éventuels désagréments.
L’Imam n’a pour autant pas lâché l’affaire. Il s’est tout de même déplacé vers ses supporters afin de les saluer pour leur soutien et leur mobilisation pour sa cause. Par la voix de son porte-parole, le guide religieux a d’ailleurs invité ses partisans à un nouveau rassemblement ce vendredi.
« Pas de violence, nous sommes des républicains. Le peuple qui sortira le vendredi prouvera que le peuple n’est plus avec Ibrahim Boubacar Keïta. Et nous allons demander au peuple de dire à IBK qu’il est temps de partir, car il a échoué. Son échec est politique, économique, militaire et social », a lancé Issa Kaou Ndjim.
Les autorités n’ont pas encore annoncé si la marche sera autorisée.