Éditorial : les efforts de l'État requièrent un partenaire conscient des risques et des médias professionnels

Après une courte période d’euphorie et d’allégresse, quant notre pays a atteint le stade rêvé par les Etats de la planète toute entière de « Zéro cas de contamination au coronavirus » enregistré sur le territoire national,  la peur et l’anxiété sont revenus de nouveau, à la suite de la découverte en peu de temps de sept cas récents dont un décès.

 

Le nombre de personnes confinées de plus de 2 000 il y a quelques semaines, avant de descendre considérablement grâce aux performances de la stratégie mauritanienne anti-Covid mise en œuvre par les autorités supérieures du pays, jusqu’à arriver à moins de 70, a commencé également à grimper.

 

Ce revers n'est pas le résultat de lacunes ou de faiblesses dans les efforts considérables déployés par l'État pour assumer entièrement ses responsabilités face à la pandémie du coronavirus, qu’il avait d’ailleurs devancé par un train de mesures préventives et avant-gardistes, saluées par l’OMS, louées par les pays voisins et largement appréciées par l’opinion publique locale.

 

Des efforts qui ont été sanctionnés par des résultats qui ont suscité l’étonnement de par le monde en raison de leur efficience et de leur efficacité pour contrer ce véritable monstre devant lequel, aucune frontière et aucune barrière n’ont pu résister.

 

Mais la vérité à laquelle chacun doit se résoudre est le fait que les plans de l’Etat et ses procédures strictes requièrent un partenaire conscient de la gravité et de l’ampleur des risques encourus et se conformant strictement aux instructions dont il est, après tout, la seule finalité.

 

Raison pour laquelle nous avons au sein de l’agence Al Wiam d’information, constamment mis en garde contre le laisser-aller et l’indulgence des citoyens, les appelant à être vigilants et à prendre les précautions face à un ennemi invisible et meurtrier qui a fait des ravages énormes dans les pays les plus puissants de la planète.

 

Nous avons insisté dans nos colonnes et sur nos deux sites web français et arabe, sur la nécessité de se conformer aux consignes faites par les autorités sanitaires nationales.

 

Malgré tout ce qui s'est passé, la situation est toujours sous contrôle, comme l'a si bien affirmé le président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani dans un tweet posté mercredi dernier 13 mai courant et dont nous avons été les premiers à faire l’écho pour rassurer notre opinion et lui dire que la Mauritanie n’a pas capitulé face à la pandémie.

 

Les citoyens n’ont donc qu’à revoir leur manquement et leur prise à la légère des mesures préventives, à dénoncer et à signaler les infiltrés ainsi qu’à maintenir le contact avec les autorités sanitaires habilitées, dés l’apparition des symptômes du virus, même si les résultats des tests effectués se révèlent négatifs, dés lors où tous ces facteurs conjugués sont une arme précieuse pour empêcher la propagation du Coronavirus.

 

La personne qui suspecte fortement une contamination au Covid doit se mettre ipso facto en auto-confinement hors de ses parents et de son environnement social, comme les autres sont aussi appelés à s’éloigner d’elle, quelque soit le lien de parenté et autre qu’ils ont avec le présumé patient ainsi qu’à stériliser les lieux dans lesquels le patient se trouve.

 

Quoique la situation de la pandémie sur le terrain est sous contrôle, son état virtuel peut être plus nuisible à la psychologie des citoyens, particulièrement lorsque certains publient de fausses nouvelles sur la propagation de la maladie et répandent la terreur et la panique au sein de la société, faisant de cet autre virus qu’est la « rumeur» un meurtrier impitoyable aux effets plus profonds que la pandémie elle-même.

 

En effet ces tapages infondés inondent les réseaux sociaux et les pages de certains sites web d’information, causant des préjudices immenses et généralisés qui s’infiltrent sans autorisation dans les foyers et dans les fragiles esprits des individus.

 

Les professionnels des médias et les blogueurs qui créent cet autre virus de la « rumeur" doivent cesser de publier de telles fausses informations et soutenir  au contraire les efforts déployés par les autorités en termes de sensibilisation et de mobilisation sur la gravité de la pandémie.

 

Ils doivent aussi abandonner la course effrénée vers les scoops, le sensationnel et le faux et usage de faux et s’inspirer au contraire dans leurs postings, du bulletin quotidien diffusé par les autorités sanitaires habilitées, en vue d’informer en toute transparence et régularité l'opinion publique nationale sur les derniers rebondissements de la maladie.

 

 https://alwiam.info/ar/10656  

ven, 15/05/2020 - 03:38