Un orpailleur mauritanien lynché par des éléments du Polisario

Un chercheur d’or mauritanien lynché par des miliciens armés du polisario, samedi 17 octobre 2020, en Mauritanie.

Un chercheur d’or mauritanien a été lynché par des miliciens armés du polisario, samedi 17 octobre, dans la localité de Bir Oum Grein en Mauritanie. L’incident a déclenché des échauffourées entre Mauritaniens et membres du polisario. Théâtre de la fièvre de l’or depuis 2018, la région a enregistré plusieurs cas de violence de ce genre.

 

Selon les médias mauritaniens, la victime a été évacuée par la gendarmerie mauritanienne vers la localité de Bir Oum Grein dans la région de Tiris Zemmour pour être acheminée par ambulance à Zouerat.

Camp brûlé

Samedi 17 octobre dans la soirée, des unités de l’armée mauritanienne ont été déployées dans les zones frontalières où  sévit la fièvre de l’or, après que des chercheurs d’or mauritaniens ont, en représailles, attaqué et brûlé un campement de sahraouis à Tindouf.

Ce n’est pas la première fois que la fièvre de l’or déclenche des confrontations entre les frères ennemis au Nord de la Mauritanie. En 2019 deux Mauritaniens ont été tués et un autre blessé, dans des courses-poursuites entre des chercheurs d’or mauritaniens et des éléments du polisario, à l’Est du mur de défense marocain.

0,5 tonne d’or

Selon le gouverneur de la province du Tiris Zemour, citant des statistiques de la Banque centrale de Mauritanie (BCM), l’activité d’orpaillage a réalisé une production de 0,5 tonne d’or dans la zone de Guelb N’Dour, à plus de 400 km au nord-est de la cité minière de Zouerate en 2019.

Au total, 16 mille orpailleurs mauritaniens, pour la plupart des jeunes, motivés par le rêve d’enrichissement rapide, se trouvent aujourd’hui dans la province du Tiris Zemour (Nord mauritanien) où ils mènent leur activité dans des conditions sécuritaires jugées “optimales” par les autorités.

Les orpailleurs titulaires de permis de prospection ont été invités par les autorités administratives et militaires à “coopérer avec les unités de l’armée qui quadrillent cette zone” située dans un corridor sécuritaire auparavant interdit à toute circulation.

 

Le courrierdel'atlas

lun, 19/10/2020 - 10:19