Lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi à son siège à Riyad, le député et président du mouvement IRA Mauritanie, Biram Dah Abeïd a assuré que "le devoir du courant abolitionniste est d’assumer la confiance que le peuple mauritanien a placée en lui.’’. Biram Dah Abeïd a soutenu que le pouvoir actuel n’est pas un pouvoir vindicatif. ’’C’est un pouvoir qui agit ! C’est un pouvoir qui a planté le décor d’une certaine vision des relations avec la classe politique et la société civile. C’est un pouvoir qui ne prend pas pour option la répression systématique des opposants, l’embastillement, l’emprisonnement, la répression, la torture, les procès politiques, les condamnations, la diabolisation et le discours vindicatif à l’extérieur’’.
Le député a expliqué que ‘’ce changement requiert de nous, un certain réajustement de notre action d’opposition qui n’est plus une action de confrontation systématique". Non !!! C’est une action de mesure et de quantification des concessions que le pouvoir en place fait, face à l’opposition", a-t-il ajouté. "On doit agir en conséquence. On doit occuper le terrain des libertés démocratiques, le terrain de la pacification de l’espace civil. Nous ne sommes plus interdits d’aller à Sélibaby, d’aller à Rosso, de circuler dans le territoire national, de rencontrer et d’organiser les populations. Et on doit jouir de ce droit fondamental relevant des libertés publiques. Nous devons aussi jouir de cette liberté d’association, de réunion, de parole consacrée dans le nouveau projet du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani’’ .
Le député a salué l’ouverture et les concessions démocratiques du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et de son gouvernement ‘’qui sont un droit de tous les mauritaniens mais un droit qui était confisqué auparavant’’, a-il dit.
Il a indiqué que le projet politique qu’il prône va corriger les nombreuses lacunes constatées dans différents domaines par la discussion et la collaboration de tous les acteurs politiques du pays, notamment le Président de la République, son gouvernement et son parti mais aussi les autres acteurs politiques partenaires. Dans cette logique , Biram a convié tous les mauritaniens et surtout ses militants, à se mettre au travail. "Il faut garnir vos rangs, expliquer que la donne ne peut être que démocratique. Le changement ne peut être que démocratique et pacifique", a-t-il conclu.