Au nom du Président de la République, Président de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des mauritaniens de l’extérieur, Mohamed MoSalem Ould Merzoug, inaugure l’Africa Hall restauré.
Cette inauguration effectuée lundi, du siège de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), en présence du Premier ministre éthiopien, S.E. Abiy Ahmed, du secrétaire général de l’ONU, S.E. Antonio Guterres, du Président de la Commission de l’UA, S.E. Moussa Faki Mahamat, et du secrétaire exécutif de la CEA, M. Claver Gatete, dénote, s’il en faut, le capital-confiance que le Président de la République accorde à un homme de bonne volonté, compétent, intègre et grand patriote mais comptant aussi parmi les rares ministres qui se tuent au travail pour que le programme de Son Excellence soit accompli dans les règles de l’art, tant au plan diplomatique, qu’économique et social.
Ne pouvant être présent à cette importante manifestation à cause de son déplacement en Russie où il représente l’Afrique au Sommet des BRICS, le président Ghazouani a ainsi délégué son ministre des Affaires étrangères dont il sait les capacités et compétences à le seconder dans les grands forums internationaux portant haut l’étendard de la Mauritanie qui, en cette fin d’année 2024, aura bien rempli sa mission de présidence tournante de l’UA.
L’inauguration de l’Africa Hall a une portée symbolique que le ministre des affaires étrangères a bien soulignée dans le discours prononcé au nom de S.E. le Président de la République, dans lequel il a expliqué que cet événement « a une signification historique qui se réfère aux années de gloire du continent africain et concerne un espace commémoratif qui sert de témoin historique et fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’UA ».
C’est en effet en ce lieu que s’était tenu le premier sommet africain, celui qui jetait les bases d’un panafricanisme dont les chantres ont pour nom Jamal Abdel Nasser, Moctar Ould Daddah, Senghor, Kwame Nkrumah, creusant l’idée initiée d’abord, outre-Atlantique, par Williams Du Bois, Marcus Garvey, Edward W. Blyden, PK Seme, Georges Padmore.
Le ministre des affaires étrangères, en grand intellectuel qui a une bonne lecture des évènements politiques actuels et à venir, exprime une note d’espoir de voir se réaliser ce grand rêve de l’intégration africaine dont la Zleca (zone de libre-échange économique) n’est que le prélude : « Je peux dire que je suis convaincu que ce rêve finira par se réaliser pleinement avec force et détermination. En ce moment- là, l’Afrique se libérera de tous les obstacles et problèmes dont elle a souffert depuis ce sommet, il y a soixante et un ans et sera en mesure d’assumer une position de premier plan dans le monde. Depuis cette date, l’Afrique est devenue un continent libre, uni et intégré, avec une population pacifique, sûre, développée et prospère. »
Il faut dire, pour finir, que ce que vois le président de la République en Mohamed Salem Ould Merzoug, comme l’un des meilleurs hommes en mesure de parachever avec lui ce second mandat, c’est d’abord son profil de technocrate doublé d’un homme politique qui agit sans tambours ni trompettes. Un homme qui a un incommensurable réseau de relations – utiles – tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.
Un homme qui a fait ses preuves de grand meneur d’hommes et de planificateur une décennie durant à la tête de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).
D’aucuns pensent qu’Ould Mezoug doit son aura à son statut de leader incontesté des Haratines rangé du côté du pouvoir, mais l’homme que je connais très bien, ne surfe plus sur ce discours parce qu’il considère que l’évolution du pays, ses priorités et son avenir, doivent maintenant dicter à tout en chacun de s’éloigner de tout ce qui divise, de tendre vers plus de cohésion et d’unité en s’éloignant des particularismes qui ont tant fait de mal à ce pays. C’est l’attitude du Patriote convaincu que la Mauritanie est pour tous ses fils et filles, sans distinction.
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