Vision (vi) : conservateurs et réformateurs se partageront le panorama politique demain !

En ce début 2021, les mauritaniens semblent enfin, avoir atteint le seuil de maturité convenant à leurs 60 ans d’âge politique !

Les anciennes classes politiques d’avant l’élection présidentielle de 2019 – usés par le temps- se sont, après celle-ci, éclatées en tendances diverses, sombrées dans le déni politique ou rangées sous la bannière du nouveau président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.,.

Des nouveaux acteurs s’exigent pour continuer à animer la scène nationale et tirer vers l’avant, les rênes de notre chameau de développement.

A ce titre, il importe de rappeler :

Situation avant les élections du 22 juin 2019

A la veille des élections présidentielles du 22 juin 2019, le nomadisme politique pâtura l’ensemble de la sphère nationale.

C’est ainsi , qu’en bloc et à une vitesse éclair ,les partis  ElWiam  de Boidiel Ould Houmeid , Rassemblement Démocratique (RD) de  Moustapha Ould Abeiderrahmane  , l’APP de Messoud Ould Boulkheir ,L’Alliance démocratique dirigée par Yacoub Ould Moine, Parti Adel dirigé par Yahya Ould Ahmed Waghef, Rassemblement populaire  sous la direction de Mohamed Mahmoud Ould Lematt, Convergence  démocratique dirigée par Mahfoudh Ould Bettah, Mouvement Rachidoune , dirigé par le cheikh Oumar al-Fath ,

se sont déclarés « soutien » du futur président, le candidat Mohamed Cheikh Ould Ghazouani.

Les partis plus mûrs tels UFP, RFD, se sont obstinés à garder espoir en leurs formations, au risque de perdre certains de leurs membres éminents.

Le parti Tawassoul , se faisant encourager par d’autres familles politiquement parentales (baasistes, nasseristes),a choisi de se laisser guider par le pâtre Sidi Mohamed Ould Boubacar,

Les porte-parole de la vallée, avaient décidé de tenter un  vivre ensemble expérimental(CVE).

Le mouvement antiesclavagiste IRA, s’est fait remorquer par le parti Sawab , en manque d’adhérents.

Après les élections du 22 juin 2019

L’élection du président Mohamed Cheikh Ghazouani , la formation de son premier gouvernement de technocrates et ses premières démarches « apaisantes », recevant à tour de rôle tous les acteurs politiques en vue,  ont fini par séduire ces derniers, tuant en eux, toute velléité d’opposition.

 

 

La nature ayant horreur du vide et le jeu démocratique ne se jouant pas sur un seul pied, surgit alors, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz .

Fort de son expérience à la tête de l’Etat et avide de la reconquérir, il provoqua une nouvelle situation qui polarisa tous les mauritaniens, sommet et base confondus.

Les péripéties, parfois rocambolesques et souvent inimaginables, entre lui et son ancien compagnon président actuel, font la UNE de toutes les attentions.

Il en résulta de nombreuses expressions, émanant des citoyens de tout bord, au travers de la presse, réseaux sociaux, manifestations de rue et commentaires de salon.

Le traitement de ces réactions citoyennes laisse entrevoir deux grandes visions, quant à l’avenir politique du pays :

La première, appartient à l’école de ceux qui estiment que le vaisseau Mauritanie doit naviguer avec prudence et sureté. Il faut donc axer sur sa maintenance interne ; Entretenir les équipements et équipages existants ; Consoler et amadouer les passagers ; Maitriser la lecture de la règle- rapporteur de navigation pour bien tracer sa route et tenir sa place au sein du monde naviguant autour de soi.

Les tenants de cette vision se disent ou se veulent être, qualifiés politiquement de CONSERVATEURS

A l’inverse, les défenseurs de la deuxième option pensent que l’embarcation Mauritanie nécessite un carénage complet : Remodeler sa tôlerie et changer la couleur de sa robe ; Moderniser son équipage et ses équipements ; Entrainer ses passagers vers des rivages qui leur sont jusque-là inconnus ; Utiliser des GPS et satellites spatiaux pour connecter sa navigation au réseau mondial.

Les fans de cette dernière école se vantent d’être –eux- des REFORMATEURS

La concrétisation demain, de ces deux voies politiques, sur le terrain de la réalité,  porteront la Mauritanie sur la liste des pays matures et démocratiquement stable, pour le bien de ses citoyens ,qui ne seront plus « émiettés » entre  partis cartables, sectaires, personnels , ethniques ou tribaux.

Ely Salem Khayar

Adrar-info

mer, 14/04/2021 - 11:11