Exploitation gazière en 2023: les premiers caissons lancés par le Sénégal et la Mauritanie

Les travaux en vue de l’exploitation tant attendue du gaz en 2023 dans les zones côtières entre le Sénégal et la Mauritanie s’avancent à grands pas. Mardi, au cours de lancement officiel de la mise à l’eau des premiers caissons, la société britannique Bp a annoncé un niveau d’avancement de 60 % du projet de fabrication des caissons. Pour l’heure, dans la rade du mole 8 du Port de Dakar, 7 stations de mises pour la construction de 7 caissons sont mises en œuvre dont deux presque en achèvement.

 Avec le lancement officiel de la mise à l’eau des premiers caissons, le Sénégal avance à grands pas en vue de la production de gaz en 2023. Dans la rade de Dakar, une superficie de 12 hectares aménagés par le Port Autonome de Dakar au mole 8, les travaux de construction des caissons vont bon train. Dans ces chantiers, 7 stations de positionnements sont mises en œuvre pour la construction des caissons.

Des stations dont la première et la deuxième sont réservées aux fondations. Les caissons en finition forment un brise-lames en mer de 1, 2 kilomètres conçu pour fournir un abri pour l’unité flottante de liquéfaction de gaz et aux installations d’exploration face aux conditions météorologiques et océaniques actuelles. Chacun d’eux fait 55 mètres de long, 28 mètre de large, a une hauteur de 31 mètres et pèse 16.200 tonnes. Ils sont construits sur une période d’un peu moins de deux mois, précisément en 54 jours.

L’objectif est de construire 21 caissons au cours de l’année. « Actuellement, toutes les positions sont occupées. Effectivement, c’est 16200 tonnes à déplacer. Ce n’est pas quelque chose de léger. Nous avons un système de vérin hydraulique et 88 éléments dont chacun est capable de supporter ou de soulever 250 tonnes.

Lorsque vous cumulez tout ceci, c’est ça qui vous permettra de soulever le caisson et de le déplacer. Effectivement, il est très lourd. Ça peut prendre jusqu’à 10 h pour déplacer un caisson d’une station à une autre soit une distance de 60 mètres. La finalité est de mettre du sable à l’intérieur des caissons pour augmenter leur poids afin qu’ils puissent reposer stablement sur l’enrochement qui est en train d’être fait.

Un enrochement dont les roches proviennent de la Mauritanie, pays-frère. Les caissons constituent le cœur du projet. C’est une infrastructure sans laquelle vous ne pouvez pas réaliser d’autres travaux offshore. C’est pourquoi, nous mettons l’accent sur la qualité mais aussi sur la réalisation de ces caissons pour permettre d’autres activités qui viendront prendre place » a expliqué aux journalistes l’ingénieur Abdoulaye Niang de BP.

""

L’état de mise en œuvre d e l’évolution du processus !

Dans le cadre de son engagement en faveur du contenu local, BP vise à avoir un impact positif au Sénégal et en Mauritanie en contribuant au développement des entreprises locales, en investissant dans des projets de développement durable dans les communautés voisines du GTA et en développant des talents nationaux sur le marché du travail. C’est ainsi qu’à Cayar, par exemple, toutes les dispositions ont été prises pour faire coexister l’extraction gazière avec une activité comme la pêche. C’est ainsi que la multinationale britannique entend construire des quais pour permettre aux pêcheurs de mener à bien leurs activités.

De même, des discussions en ce sens sont en cours avec les pêcheurs de Gueth Ndar. « Nous avons tenu à marquer ensemble l’étape de la mise à l’eau des caissons. Une importante étape vers la livraison tant attendue du premier gaz en 2023. Ill suffit juste d’un petit regard en arrière pour constater les progrès accomplis. Il y a seulement quelques temps l’espace où nous nous trouvons en ce moment n’existait pas. Il a été entièrement gagné sur la barge, avant d’être mis en flottaison dans la baie de Dakar.

L’ingénierie qu’il a fallu déployer pour en arriver là est tout simplement remarquable et exécutée selon les normes internationales. Il s’agit d’une réalisation extraordinaire et voir les caissons ici aujourd’hui montre la vision dynamique collective et le travail acharné qui ont été déployés. L’étape suivante consiste à transporter et à installer chaque caisson sur du hub terminal.

Il s’agit d’un énorme effort d’ingénierie qui est déjà en cours » s’est réjoui Emil Ismayilov, vice-président exécutif en charge la Mauritanie et le Sénégal. « Ce n’est que dans la paix et dans la concorde mais aussi dans les discussions de partage que nous pouvons réussir un tel pari. Parce que ce n’est pas un pari simple. Aussi bien en termes de technicité, mais surtout en termes de concorde. Nos deux présidents nous appellent à cette concorde. Si nous ne nous donnons pas la main nous n’irons pas loin. C’est la première fois à travers le monde que ces caissons sont construits sur terre » a magnifié la ministre du Pétrole et des Energies, Mme Sophie Gladima.

A note que 1700 employés locaux ont été recrutés et formés sur le chantier de construction des caissons, 100 entreprises locales ont été sous-traitantes.

Le Témoin

mer, 19/05/2021 - 12:28