Ahmed Mestiri, Décès du pionnier de la démocratie tunisienne

Ahmed Mestiri, figure de proue du mouvement national est décédé hier dimanche matin à l’âge de 96 ans.

Dans un communiqué publié sur le site de la présidence du gouvernement, le chef du gouvernement Hichem Mechichi a fait part du décès d’un « militant de la première heure contre le colonialisme et l’un des bâtisseurs de l’Etat tunisien moderne après l’indépendance ».

Mechichi a présenté à cette occasion ses sincères condoléances à la famille du défunt et à ses proches, priant Dieu de lui accorder son immense miséricorde et d’accorder à sa famille patience et réconfort.

Né le 2 juillet 1925 à La Marsa, le défunt a occupé plusieurs portefeuilles ministériels importants sous Bourguiba dont ceux de la Défense, l’Intérieur, la Justice et les finances. Il créa ensuite le mouvement des démocrates socialistes.

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Vibrant hommage du Président tunisien

e Président tunisien, Kaïs Saïed, a pris part, ce dimanche, aux funérailles du militant Ahmed Mestiri, au cimetière de Sidi Abdelaziz à la Marsa (banlieue nord de la capitale Tunis).

Saïed a rendu un hommage vibrant au défunt avant de se rendre à son domicile pour présenter ses condoléances à la famille.

Ahmed Mestiri avocat, homme politique tunisien, et dernière grande figure nationale a tiré sa révérence, à l’âge de 96 ans, c'est ce qu'a annoncé sa famille dans la matinée de ce dimanche 23 mai.

Né le 2 juillet 1925 à La Marsa, Ahmed Mestiri a intégré dès 1942 la cellule destourienne de La Marsa en compagnie de Taïeb Mehiri. Il effectue ensuite des études de droit à Alger, de 1944 à 1948, puis à l'Institut d'études politiques de Paris et à la faculté de droit de Paris où il obtient sa licence. Dès 1948, il exerce le métier d'avocat à la Cour de Tunis.

Deux ans plus tard il rejoint le Néo-Destour, puis en 1952 il intègre le bureau politique clandestin du parti, durant la colonisation française.

Après l'indépendance de la Tunisie, il a été nommé à la tête du ministère de la Justice, puis représentant de son pays au Conseil de sécurité de l'ONU en 1958, avant de prendre les commandes du ministère des Finances et du Commerce en décembre de la même année.

Il a également été ambassadeur de Tunisie auprès de l'ex-Union soviétique en 1960, en République arabe unie (une union entre la Syrie et l'Égypte) et en Algérie en 1962, et après 4 ans, il a pris les rênes du ministère de la Défense.

À la fin de 2013, et à la suite d'une grave crise politique, le nom d’Ahmed Mestiri a été proposé pour diriger un gouvernement de technocrates (non partisan) pour organiser les élections de 2014. Une proposition rejetée par le défunt.

 

lun, 24/05/2021 - 09:44