Milieu Soninké au Guidimakha : Rejeter l'esclavage par ascendance expose au lynchage...Cas de figure

Les  esclavagistes Soninké ont ligoté, puis, lynché publiquement dans la commune de Dafort, le 31 juillet 2021, un père de famille qui s’appelle  Samba Moussa Koné, dans son champ seul face à une horde d’une trentaine d’individus surexcités, qui étaient armés  de coupecoupe, machette, hache, couteau etc…. au village de Dafort avec la complicité du maire et d’autres cadres Soninké de la région qui observent  un silence qui approuve l’acte ignoble. Monsieur Camara Diadie Gagny n’est pas à son premier lynchage public.

Les abolitionnistes de tous  bords, les militants des droits humains et  la société civile ne peuvent rester les mains croisées face à ces  crimes odieux qui se perpétuent dans la région du Guidimakha en 2021, qui reposent essentiellement sur l’esclavage coutumier par ascendance dans le milieu Soninké.  

Parce-que des citoyens osent  refuser ou rejeter le statut d’esclave coutumier par ascendance dans les villages Soninké, ils sont lynchés, battus à mort, leurs terres cultivables sont expropriées systématiquement grâce à l’orchestration de faux procès qui sortent des tribunaux d’Ould Yengé et Selibaby . La situation est très grave, certains fonctionnaires au sein de l’administration locale qui dépendent les ministères de la justice et de l’intérieur sont fortement impliqués dans un vaste réseau de corruption et du trac d’influence à la faveur d’une mafia  féodale, esclavagiste et client politique dans la région du parti au pouvoir du PRDS à l’UPR d’aujourd’hui.

Dès que vous rejetez ou dénoncez l’esclavage coutumier,  on vous  exproprie  votre terre cultivable sous prétexte qu’un esclave ne peut être propriétaire de la terre, on vous exclut de tout dans le village y compris les aides de l’état et certains citoyens sont lynchés. D’autres sont privés l’accès à l’eau potable.

La situation est désastreuse dans le Guidimakha, nous ne pouvons plus rester sans agir, nous exigeons l’application de la loi incriminant l’esclavage et ses séquelles sur les féodaux, que ces plaintes qui trainent à Selibaby et Ould-Yengé depuis plusieurs années soient traitées, que la loi agraire soit appliquée en faveur de ceux qui exploitent la terre non le contraire, que les demandes d’autorisation d’exploitation de la terre soient prises en compte comme le stipule la loi par les chefs d’arrondissements, préfets, maires et gouverneur de la région.

Nous demandons la participation massive de tous les épris de justice à cette manifestation  du demain 04 aout 2021 à partir de 9h devant le ministère de la justice pour dénoncer l’impunité des esclavagistes en Mauritanie.  

Rappel : Lynchage public d’un ressortissant malien par le maire de Dafort, élu UPR le 17 ou 18 juin 2020 :

 

mar, 03/08/2021 - 06:31