Deux camionneurs marocains ont été tués et un autre a été blessé, ce samedi au Mali, par des hommes armés, a-t-on appris auprès de l’ambassade du Maroc à Bamako, ajoutant qu’un quatrième chauffeur a survécu à cette attaque.
Les Marocains lancent une campagne sur les réseaux sociaux appelant le gouvernement marocain à ouvrir une enquête sur le meurtre odieux de deux Marocains au Mali . Selon des témoins, les assaillants étaient cagoulés, portaient des gilets pare-balles et disposaient d’appareils de communication sans fil. Après avoir commis leur crime, ils ont quitté les lieux sans voler le moindre objet des victimes.
Un suspect armé a abattu les chauffeurs marocains à Didieni, une zone située à 300 kilomètres de Bamako. Les images de la scène du crime sont instantanément devenues virales sur les plateformes de médias sociaux au Maroc, suscitant l’indignation des Marocains.
Dans un communiqué, l’Observatoire national marocain des transports et des droits du conducteur professionnel a confirmé l’agression et la mort des deux conducteurs marocains.
La déclaration a critiqué le réseau de transport international dans les pays subsahariens, en particulier le Mali, l’accusant de laxisme, de ne pas assurer à leurs membres une sécurité suffisante dans des endroits fragiles à travers le continent.
De nombreuses autres personnes ont été blessées lors de l’attaque, et l’observatoire a déclaré que les victimes « ont été soumises à des tirs intenses, dont les causes sont encore inconnues à ce jour ».
Parmi les autres conditions difficiles auxquelles sont confrontés les opérateurs économiques dans les zones fragiles à travers l’Afrique subsaharienne, le communiqué dénonce principalement le manque de sécurité souvent rencontré par les chauffeurs opérant dans le transport de marchandises vers le sud du Sahara.
L’observatoire a également exprimé ses condoléances aux familles des victimes, annonçant sa solidarité inconditionnelle avec toute initiative visant à garantir les droits des conducteurs dans le secteur du transport transfrontalier.
Dans son communiqué, l’observatoire a en outre appelé à une intervention urgente et à la mise en place d’une commission spéciale pour enquêter sur le meurtre des deux chauffeurs marocains.
Le manque de sécurité dans la région du Sahel est depuis longtemps une préoccupation pour le Maroc et d’autres partenaires régionaux qui cherchent à mettre fin à la menace que représentent les cellules terroristes liées à l’Etat islamique et à Al-Qaïda et d’autres groupes armés dans la région.
De nombreux membres de l’établissement de sécurité marocain ont appelé à une forte coalition régionale pour faire face aux multiples menaces sécuritaires dans le Sahel, affirmant que l’absence d’une coopération régionale efficace contre le terrorisme laisse la sécurité de toute la région dans un climat constant d’incertitude et de profonde fragilité.
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