
Au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation depuis 2019, Dr Mohamed Salem Ould Merzoug fait incontestablement partie du cercle restreint du dispositif Ghazouani. Homme politique de premier plan rompu aux contacts humains, tant à l’intérieur du pays où son fief à Nouakchott et ses bases dans les wilayas (Assaba et Tagant, notamment) n’ont jamais manqué à l’appel, Ould Merzoug est aussi un administrateur hors pair de par ses fonctions de ministre et de Haut-commissaire de l’Omvs (organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal).
La réforme de l’administration, la mise en œuvre de la décentralisation et surtout le dossier sécuritaire trouve en Ould Merzoug le parfait relais des engagements du président Ghazouani dans son programme électoral « Taahoudati ». La tournée que le ministre de l’Intérieur a entrepris récemment dans certaines wilayas du pays est destinée, justement, à s’assurer que le dispositif est en train de se mettre en place pour que, à l’issue de ce premier quinquennat, les promesses de mise à niveau de l’administration mauritanienne soient tenues.
Ce que d’aucuns voient en Mohamed Salem Ould Merzoug, comme l’un des meilleurs choix pour le poste de Premier ministre et, qui sait, pour celui de Premier ministre, ce sont ses compétences. Son profil de technocrate doublé d’un homme politique qui agit sans tambours ni trompettes. Un homme qui a un incommensurable réseau de relations – utiles – tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.
Un homme qui a fait ses preuves de grand meneur d’hommes et de planificateur une décennie durant à la tête de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). Un homme auquel Ghazouani a fait appel, depuis deux ans, et qui doit s’acquitter de cette tâche en toute discrétion.
On dit (et c’est probablement la vérité) qu’il est l’artisan de la victoire de l’UPR à El Mina, et pourtant, le travail qu’il a mené n’a pas été aussi médiatisé que ceux des responsables politiques .
D’aucuns pensent qu’Ould Mezoug doit être nommé Premier ministre pour les Haratines, mais l’homme ne surfe plus sur ce discours parce qu’il considère que l’évolution du pays, ses priorités et son avenir, doivent maintenant dicter à tout en chacun de s’éloigner de tout ce qui divise, de tendre vers plus de cohésion et d’unité. Merzoug est d’abord un patriote, et il le restera quoi qu’il arrive.
alwiam.info