POINT DE MIRE : LES NATIONS-UNIES DE LA HONTE.

Depuis  plus de 48 heures, sur les toiles des réseaux sociaux c’est la « fête au village ». Des chiens aboient et des « sans-repères » patriotiques dansent au rythme d’une musique de la honte en arrosant au champagne du mensonge ce qu’ils considèrent comme une victoire remportée allusion faite au retour du général mauritanien Ely Zaid Ould M’Bareck de Centrafrique.

Officiellement c’est le silence radio. Mais, si cette information est confirmée, ce problème appelle à des remarques importantes et justifiées. Si le Général Ely Zaid Ould M’Bareck   avait été choisi pour coiffer l’opération de stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), cela supposait que les Nations Unies savaient parfaitement bien qui était le général désigné pour cette mission. Ce qui signifie bien entendu que s’il avait été retenu c’est bien après toutes les investigations menées sur son passé et après le feu vert donné par le gouvernement de son pays.

Depuis longtemps pourtant, le nom de ce brillant officier est porté sur une liste de complaisance dressée par des activistes mauritaniens allergiques aux militaires et plus racistes qu’humanitaires. Sur cette liste établie beaucoup plus pour nuire au pays Ould Zaid est accusé de meurtre et de torture.

Pourtant même si le général comme d’autres officiers maures et harratines sont protégés par une loi d’amnistie de leur pays, cette loi qui fait des vagues de plus en plus hautes depuis sa promulgation, à aucun moment en tout cas les accusations portées contre le général mauritanien n’ont été prouvées par des témoignages crédibles pouvant peser même légèrement dans la balance des faits qui lui sont reprochés.

Quoiqu’il en soit. Les responsables des Nations-Unis, qui flirtent sans arrêt avec des activistes mauritaniens qui prônent l’instabilité dans le pays, devaient s’attendre à des réactions négatives de la part de ces mauritaniens malintentionnées qui prolongent leur séjour à l’étranger en vendant leurs principes et en prostituant leur politique  sous formes d’accusations qui ne reposent que sur leur propre imagination.

En optant pour le Général  Ely Zaid Ould M’Bareck pour mettre de l’ordre dans le désordre créé en Centrafrique par une succession de ses prédécesseurs,    l’organisation des Nations-Unies se serait-elle trompée sur son choix ?

Difficile de le penser ou de le croire,  parce que la prise d’une telle décision ne relève pas de l’avis  d’un seul individu mais d’un collège de décideurs, militaires et politiques et juristes qui savent bien en principe ce qu’ils doivent faire et pourquoi ils doivent  le faire.

Cette hypothèse exclue, on peut affirmer sans se tromper que l’Organisation des  Nations-Unies  a probablement été étouffée par les pressions d’activistes qui ne sont peut être même  pas des mauritaniens et qui n’ont pour certains d’entre eux  aucun lien avec les événements douloureux survenus  en Mauritanie entre 87 et 91.

Maintenant circonstances et sujet d’actualité dominants obligent, on est en droit de savoir qu’est ce qui a bien pu se passer pour que les Nations-Unies mettent la marche-arrière aussi tôt. Nous sommes, nous autres mauritaniens, en droit de savoir parce qu’on ne souhaite pas vraiment tirer  la conclusion que, c’est parce que quelques chiens pris par une rage politique et une galle contestataire puante ont  aboyés  sous les applaudissements de quelques activistes apatrides aigris et racistes,  que cette décision des Nations-Unies a été annulée.

Si c’était le cas,  l’Organisation  des Nations-Unies considérée comme un symbole de la sagesse,  de la crédibilité et de la justice donne maintenant  l’image d’une organisation secrète qui milite en faveur d’un désordre diplomatique instauré par des complices de manifestants qui jouent aux taupes dans les couloirs  des Nations-Unies.

Si donc aussi, la décision prise par les Nations-Unies est la conséquence des pressions exercées  sur l’organisation par quelques « sans-papiers » épaulés par des repris de justice, j’ai peur que cette organisation ne soit entrain de nous donner l’image réelle de son visage,  celui d’une organisation truffée de fonctionnaires « voyous diplomatiquement » qui ont plus de considération pour des « va-nu-pieds » et des « sans abris » enragés que pour des responsables d’un pays membre de cette organisation.

Personnellement, je ne suis pas surpris. Parce que je ne pouvais pas m’attendre à plus de la part d’António Guterres,  un  secrétaire général incapable de régler le moindre problème par des décisions sages et réfléchies,  simplement  parce qu’il est, depuis son élection, sous dépendance d’un entourage qui pousse l’organisation vers une fin politique déplorable.

La décision prise par les Nations-Unies de faire revenir dans son pays un général qui allait contribuer positivement à des avancées dans la mise en place d’un environnement de sécurité dans un pays déchiré par des violences civiles, ne peut être interprétée que de revirement d’une organisation  qui depuis quelques années tâtonne dans de ses décisions en se laissant influencer par la diplomatie des « sans abris ».  

Le  Général Zaid qui était à la tête  de la Mission Multidimensionnelle Intégrée du Commandement de la force onusienne en Centrafrique n’est pas n’importe qui. Promu au Grade de Général il y’a peu de temps, Ould M’Bareck avait coordonné l’exercice militaire américain « Flintlock 2020 » sur le sol de notre pays,  donnant la preuve que l’homme stratégiquement et académiquement était capable de placer la mission de sécurité onusienne de Centrafrique à un niveau de réussite élevé.

Malheureusement il n’a pas été rattrapé par le temps, -comme le laissent entendre des activistes soi-disant de la société civile mauritanienne-, puisque jusqu’ici son implication dans des actes de torture ou son implication dans ce que des racistes  hébergés dans des « camps de concentration » de refugiés admis en France, au Canada, en Belgique,  aux Etats-Unis ou en Australie appellent génocide n’a pas été ni pénalement  établie ni  juridiquement prouvée. Il a été plutôt rattrapé par une décision irréfléchie et maladroite des responsables d’une organisation qui ont refusé simplement de  se mettre au dessus de la mêlée.

L’Homme,  (le Général Zaid)  possède une solide expérience de maintien de la paix. Et c’est peut être pourquoi, ceux qui cherchent à nuire à l’image de la Mauritanie  par des slogans taillés sur des spéculations et des accusations de complaisance, n’ont pas pardonnés au Nations-Unis d’avoir fait un choix (le bon) qui allait pourtant profiter à la paix dans un pays à géopolitique variable à cause de quelques milices qui ont le même profil que les « Bulldogs »  qui  avaient aboyés  devant le Palais des Nations-Unis à New York.

Mais, malheureusement,  comme on peut le constater,  ce palais des Nations-Unis à New York n’est qu’une fidèle réplique mais  en grandeur nature du siège national  de l’Organisation à Nouakchott qui est un tableau de peinture où manque beaucoup de blanc. C'est-à-dire une niche de fonctionnaires pour la  plupart  des racistes monocolores  qui catapultent   leurs activités  abjectes en direction du siège à New-York.

Malheureusement, et c’est vraiment regrettable, même au niveau de ce  Siège des Nations-Unis à New York, encore plus qu’en Mauritanie, même le mensonge d’un refugié de couleur noire, est plus considéré  que la véracité des faits de la diplomatie de son pays. Et là,  nous sommes donc comme on le voit devant une situation qui est entrain de projeter l’organisation dans des antécédents qu’elle aura des difficultés insurmontables à gérer dans l’avenir.

Que le Général Zaid revienne  au pays,  là n’est pas le problème. Il est compétent et son pays fier  de son parcours militaire  a besoin de ses compétences. Mais si, comme se le relaient les réseaux sociaux, ce retour est une victoire remportée par des « sans-abris » et des « sans-papiers »,  j’ai honte pour l’organisation des Nations-Unies qui prouve, comme je l’ai toujours dit  qu’elle est  infiltrée par des fonctionnaires qui ne sont là que pour  cautionner le dénigrement de ses états membres.

Cela n’est non seulement  inadmissible diplomatiquement, mais aussi  politiquement parce que simplement,  il risque de mettre le siège lui-même dans une  situation de « génocide » structurel  un slogan que les vendeurs d’illusions exportent au-delà de nos frontières.

Mohamed Chighali.

Journaliste indépendant

 

sam, 13/11/2021 - 23:13