Battue par l’Iran (4-2) en septembre dernier en éliminatoires de la coupe d’Asie féminin de football 2022, la Jordanie a saisi dimanche la Confédération asiatique de football pour exiger qu’une enquête soit ouvert pour déterminer le sexe de la gardienne de but iranienne qu’elle accuse d’être un homme. Un dernier espoir pour les Jordaniennes, éliminées de la compétition après cette défaite contre l’équipe iranienne.
Tombée au tirs au but face à l’Iran (4-2) en septembre dernier, la Jordanie a perdu toutes ses chances de se qualifier pour la coupe d’Asie féminin 2022. Dans une rencontre âprement disputée, les Jordaniennes se sont finalement inclinées, battues notamment par la gardienne de but adverse, Zoreh Kouade, auteur de deux tirs jordaniens. Une défaite qui disqualifie la Jordanie de la compétition qui s’ouvrira en janvier prochain.
Sauf que du côté de la Fédération jordanienne, cette élimination a du mal à passer. Dimanche dernier, soit un mois et demie après la rencontre, le président de la JFA (Fédération jordanienne de football), le prince Ali Ben al-Hussein, a saisi la Confédération asiatique de football pour remettre en cause la victoire iranienne. Dans un communiqué, la JFA demande à l’instance asiatique d’ouvrir une enquête pour déterminer le sexe de la gardienne de but de l’équipe d’Iran.
Dans sa note, le prince Ali Ben al-Hussein affirme détenir des preuves et les avoir données à la Confédération asiatique de football. Pour la Jordanie, l’Iran a un « passif concernant les questions de genre et de dopage ». La JFA pointe en effet du doigt les polémiques qui ont éclaboussé l’équipe féminine iranienne ces dernières années. En 2014, quatre joueuses de la sélection avaient été exclues de l’équipe parce que leur processus de changement de sexe n’était pas complète. En 2015, une source proche de la JFA avait confié que huit membres de l’équipe féminine étaient soupçonnés d’être des hommes.
L’Iran parle de « faux prétextes »
L’Iran s’est défendu par la voix de sa sélectionneuse, Maryam Irandoust, en parlant de « faux prétextes » pour « ne pas accepter la défaite » et s’est dit prête à « fournir tout document souhaité par l’AFC ». « Le personnel médical a soigneusement examiné chaque joueuse de l’équipe nationale » pour vérifier les « hormones » et « éviter tout problème ».
Reste maintenant à la Confédération asiatique de football de trancher ce dossier. Soit, rejetée les accusations de la Jordanie pour confirmer l’Iran qualifié pour sa première participation à une coupe d’Asie féminine. Soit, jugée fondée le recours de la JFA et disqualifiée l’Iran au profit de la Jordanie.