S’il y’a des ministres du gouvernement de Ould Bilal qui peuvent, au début de cette année se frotter les mains pour afficher un sentiment d’avoir réussi de véritables exploits, ce sont bien les ministres, Mohamed Lemine Ould Dhehbi (des finances), Ousmane Mamadou Kane (de l’Economie et du secteur productif) et Dy Ould Zein (de la pêche et de l’Economie Maritime). Véritables mousquetaires du régime de Ould Ghazouani, ces trois, ont à eux seuls permis à l’Etat mauritanien de sortir des difficultés énormes dans lequel il se débattait à cause de l’héritage économique et financier désastreux laissé par leurs prédécesseurs.
La Mauritanie qui suffoquait en fin d’année 2019, respire actuellement normalement et retrouve petit à petit le rythme cardiaque nécessaire à un régime dont le moteur de propulsion était en révision. Ce sont les chiffres qui parlent à la place du président actuel, un chef d’état très avare en déclaration.
Dans le domaine des finances.
Dans notre pays Le ratio, (Impôts/PIB) le plus bas était de 9.0 en 2010 et le plus élevé de 16 % en 2018. En 2019, il était de 14.0 %. Donc inférieur de 2.7 points à la moyenne du pourcentage des 30 pays d’Afrique figurant dans la publication de 2021.
L’un des indicateurs de bonne performance du ministère des finances, restera sans doute les chiffres des recettes douanières qui ont atteint en 2021 un plafond de 247 milliards d’ouguiyas MRO, contre 185 milliards MRO en 2019.
A la fin de cette année 2021, les réserves de notre pays en devises fortes se chiffraient à 2,3 milliards de dollars. Ce qui sécurise la couverture des besoins de l’importation de biens et de services pour une durée de 12 mois. Cette réserve (chiffrée à 1,1 milliards de dollars en 2019) ne représentait que les besoins pour une période de 6 mois. Une piste très courte pour le décollage d’un état surendetté à l’époque et dont les caisses étaient pratiquement vides.
Les performances réalisées après 36 mois de nouvelle gouvernance sont les résultats d’une gestion rigoureuse des moyens de l’état et de la santé équilibrée retrouvée par des institutions financières qui ont joué un rôle déterminent dans la remise sur les rails de notre économie et de nos finances qui étaient en 2019 abandonnées sous perfusion intraveineuse et assistance respiratoire.
La sortie de la Banque Centrale de Mauritanie de la « salle de réanimation » grâce à rescousse de son gouverneur actuel Cheikh El Kébir Ould Moulaye Taher (élu en 2021 par Financial Afric, meilleur Gouverneur de Banques Centrales Africaines) a permis l’année dernière au taux de change nominal de notre monnaie nationale d’augmenter par un taux de glissement annuel qui est passé à 1,4 % par rapport au dollar et de 9% par rapport à l’euro, ce qui a contribué considérablement à atténuer l’impact de la hausse des prix des denrées au niveau national, prix perturbés par un désordre épouvantable, conséquence de la pandémie de la COVID-19 au niveau mondial.
Dans le domaine de la pêche et de l’économie maritime.
Le ministère de la pêche et de l’Economie Maritime a fait un très bon cadeau de fin d’année à la trésorerie générale du Ministère des Finances en faisant verser le 23 décembre 2021 par l’Union Européenne la coquette somme de 50 millions d’euros. A cette somme s’ajoutera un autre versement de 7,5 millions d’euros ce qui relèvera la cagnotte à la somme de près de 2.357.500.000 d’ouguiyas. En plus, ce qui est nouveau, l’Union européenne versera 16,5 millions d’euros pour toute la durée du protocole à titre d’appui à la politique sectorielle.
Bingo donc pour le Duo (le ministre de la pêche et celui du secteur productif) qui ont « téléguidé » les discussions entamées avec notre partenaire européen. Le montant « décroché » pour le nouveau protocole entré en vigueur le 16 novembre dernier, (il y’a 14 mois), va renflouer considérablement les caisses du trésor public. 115 millions d’euros seront versés au titre des deux premières années et cela, en plus des retombées des captures qui seront payées par les pêcheurs européens cas par cas.
Comme on le voit donc, le nouveau protocole d’accord avec l’Union Européenne annonce pour d’autre partenaires le divorce avec les « traditionnels » pots-de-vin et dessous de tables qui se négociaient en parallèle avec certains partenaires et dont les « collectes » se versaient directement dans des comptes offshores libellés aux noms d’intermédiaires et de courtiers qui étaient fondés de tous pouvoirs pour brader nos ressources.
La conjugaison d’efforts synchronisés des ministres Ousmane Mamadou Kane et Dy Ould Zein a été payante. Elle a redonné confiance à nos partenaires européens, très regardants sur la bonne gouvernance et la bonne gestion de l’économie des pays du tiers monde. Le nouveau protocole d’accord RIM/UE est un bel exemple de marché gagnant-gagnant. Et, en plus il profite beaucoup plus à notre pays qui était depuis une décennie arnaqué par d’autres partenaires « importés et implantés » qui flirtaient avec le « crime économique en bande organisé ».
Comme le constate l’Union Européenne qui pèse du poids dans l’apport pour l’économie de notre pays, la politique du président Ghazouani divorce avec les gestions de complaisance, les ventes à la criée et aux enchères de nos ressources halieutiques.
C’est d’ailleurs pourquoi, l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Mauritanie avait déclaré : « Je me réjouis de l’entrée en application du nouvel accord de partenariat, le plus important dans le domaine de la pêche pour l’Union Européenne. Cet accord présente l’avantage de contribuer à la stabilité et à la gestion durable des ressources halieutiques de la région dans son ensemble mais en plus il apportera des opportunités de pêches rentables pour les pêcheurs européens durant les cinq prochaines années. » Et c’est tant mieux pour notre pays.
Par rapport à l’Economie et au Secteur Productif.
« Il faut rendre à césar ce qui appartient à César ». C’est ce que dit le proverbe. Et c’est tout simplement plutôt juste de rendre à César ce qui lui appartient. Si le régime de Ould Ghazouani et le gouvernement de Ould Bilal n’avaient pas fait appel au génie académique et à la très grande expérience de Ousmane Mamadou Kane le « Ministre Productif », le pays serait peut-être encore au fond du ravin dans lequel il est tombé en tâtonnant dans le noir de la gabegie.
L’expérience et la compétence font toujours la différence. Le 27 janvier 2021, le ministre « charmeur » des partenaires apposait sa signature à côté de celle de l’ambassadeur de chine en Mauritanie. Un geste protocolaire qui effaçait du coup une dette de 913.000.000 d’ouguiyas (MRU) qui s’ajoutait à un autre coup d’éponge d’un montant de 59.2090.000 YUAN RMB, (près de 304.000.000 de MRU).
Une des preuves papables que le Gouvernement de Ghazouani, réussit un excellent lobbying pour alléger « les souffrances » entrainées par le cumul des dettes des gouvernements qui se sont succédés. Seconde victoire après celle gagnée à la fin de « Oum El Maarikhs » avec le Koweit, pays frère et ami dont la dette portée par notre pays représentait le poids du « bois de l’esclave », ce fagot de bois « qu’elle ne pouvait pas soulever et dont elle continuait quand même à augmenter le poids » comme dit l’adage populaire.
Dernière bonne nouvelle, émanant du secteur de l’économie et du secteur productif, la révision de l’articulation du cadre réglementaire du Conseil National du Développement de la Nutrition. Le projet de décret adopté en Conseil de Ministre en janvier de cette année, va mettre à niveau, (c’est-à-dire, réactualiser) les dispositions « stagnantes » du décret depuis 2010. Ce qui permettra une meilleure prise en charge de la problématique de la nutrition, un phénomène qui handicape sérieusement la lutte contre la pauvreté et le sous-développement engagée depuis des décennies.
Juin 2021, Kane Ousmane « le Ministre tapeur à toutes les portes » signait avec le directeur de la Banque Africaine de Développent pour l’Afrique du Nord (Mohamed Aziz) deux accords de dons portant sur une enveloppe globale de 8.000.000 de dollars américains (2.880.000.000 MRO).
Le premier accord est une aubaine pour 5.000 jeunes qui pourront avoir accès à l’emploi et à l’insertion professionnelle. Ce projet permettra à 700 entrepreneurs de profiter des opportunités que va générer la chaine des valeurs dans différents secteurs économiques. 450 femmes tireront elles aussi profit de ces mécanismes.
Le second prêt de 4.3 millions de dollars permettra l’exécution et le suivi d’investissements et d’appuyer des organismes publics et parapublics en charge de la promotion des investissements dans le pays.
Ce projet par une démarche intégrée, accompagnera la réforme du code des marchés publics et permettra de consolider les moyens de la justice transactionnelle.
Passage réussi pour le ministre Kane, qui a dans ses lunettes de visée un projet pour chercher à mobiliser 317 millions de dollars qui seront destinés à la réalisation d’un projet d’adduction d’eau potable pour la capitale de l’Assaba, kiffa, et pour la fourniture de l’eau potable à 550.000 personnes réparties sur 92 localités et quelques zones de la capitale Nouakchott.
Mohamed Lemine Ould Dhehbi, Ousmane Mamadou Kane, Dy Ould Zein, trois ministres du gouvernement de Ould Bilal qui montent sur le podium pour les performances « chiffrées » des activités de leurs départements respectifs.
L’année nouvelle semble annoncer que le danger est écarté par ces trois départements (pêche, finances, économie et secteur productif) sur lesquels repose et reposera toujours l’espoir de notre pays ravagé par une guerre meurtrière que se livraient entre elles, la gabegie, la corruption et le pillage des ressources. Des pratiques « contre nature » de toute bonne gouvernance.