Discours de Son Excellence Madame Amal Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement par intérim, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie 2022
Monsieur le Ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Président de l’Association Mauritanienne pour la Francophonie,
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est un honneur pour moi de présider aujourd’hui cette cérémonie commémorative de la journée du 20 mars, fête internationale de la Francophonie, qui clôture cette année la Semaine de la langue française et de la Francophonie dont elle constitue, en réalité, le point d’orgue.
La célébration par la Mauritanie, à l’instar des autres états membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de cet événement culturel de portée mondiale, est la concrétisation de l’attachement de notre pays à sa diversité culturelle, à son pluralisme linguistique et aux valeurs d’échange et de partage consacrées par son appartenance au grand espace formé par les nations ayant le français en partage.
Cet attachement, manifeste lui-même la volonté du Président de la République, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, de valoriser, au bénéfice de la collectivité nationale, l’appartenance de la Mauritanie aux diverses aires culturelles et civilisationnelles que sont le Maghreb, l’Afrique sahélienne et subsaharienne et l’espace euro-méditerranéen, dont la langue française et la culture francophone constituent un liant essentiel et un véhicule des échanges commerciaux et culturels.
C’est cette vision d’une Mauritanie ouverte sur le monde, et bien adossée à sa riche diversité culturelle, qui inspire l’action du Gouvernement du Premier ministre, Son Excellence Mohamed Ould Bilal.
Mesdames, Messieurs,
La langue française que nous célébrons aujourd’hui, et que nos hommes de culture, nos artistes et nos écoliers fêtent depuis une semaine, est l’un des principaux « parlers en usage » dans notre environnement sous-régional. Elle est pour nous un moyen indispensable d’ouverture sur nombre de peuples dont elle nous permet de découvrir les cultures, de partager avec eux la nôtre et de communier ensemble dans les nobles valeurs de fraternité, de diversité et de tolérance.
En plus de cela, le Français est la première langue à avoir été enseignée dans nos écoles modernes, la deuxième langue d’enseignement dans notre système éducatif, la deuxième langue de notre presse et la principale langue étrangère présente dans le pays.
Mesdames, Messieurs,
La langue française a cela de particulier qu’elle sait être en même temps la « patrie » d’Albert Camus, le « butin de guerre » de Kateb Yacine, comme de Tahar Ben Jelloun et d’Amin Maalouf, et la muse inspiratrice de Léopold Sedar Senghor ; celle qui s’est pliée, et de quelle sublime manière, au « vouloir-dire » d’Aimé Césaire.
C’est cette belle langue, parée des subtilités de son lexique, des élégances de sa syntaxe, de ses emprunts aux autres langues et du génie des écrivains et poètes qui l’utilisent, si bellement, comme Habib Mahfoudh – que nous avons célébrée tout au long de la semaine passée, pour le rayonnement culturel de notre pays, la valorisation de sa riche diversité et la préservation de ses intérêts économiques et géostratégiques. C’est cette langue, qui forme un attelage si harmonieux et si logique avec nos diverses langues nationales, surtout l’arabe, avec lequel elle cohabite au sein du système éducatif, que nous devons nous approprier davantage, en l’adaptant à nos réalités socioculturelles et à nos besoins propres.
Mesdames, Messieurs,
Je ne saurais terminer cette allocution, sans remercier les divers acteurs francophones qui ont participé à l’organisation et l’animation de la Semaine de la langue française 2022, et à leur tête l’Association Mauritanienne pour la Francophonie qui, bénévolement et avec beaucoup d’efficacité, joue le rôle de locomotive du groupe et la Commission nationale pour l’éducation, la culture et les sciences, représentant national de l’OIF.
Enfin, je félicite vivement les lauréats du Concours de la nouvelle et du conte, écrivains et conteurs en herbe, que j’invite à persévérer dans leur travail d’écriture et de création, ainsi que ceux des autres concours et jeux organisés dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie 2022.
Je vous remercie.