Le Parlement arabe a mis en garde les milices houthies contre la manipulation de la question du pétrolier Safer et son utilisation pour obtenir des gains politiques.
Il a publié hier vendredi un communiqué indiquant que les milices continuent d'empêcher les équipes de maintenance de monter à bord du pétrolier au large de Ras Issa à Hodeidah.
Le Parlement a déclaré que le pétrolier risque d’enregistrer des fuites de l’ordre de 1,1 million de barils de pétrole, ce qui entraînerait une noyade ou une explosion et constituerait une catastrophe environnementale, économique et humanitaire.
La déclaration a réitéré qu'il s'agit d'une grave menace pour la sécurité et la sûreté environnementale des pays voisins.
Le Parlement arabe a mis l'accent sur une action internationale immédiate et urgente pour transporter le carburant vers des endroits sûrs afin d'éviter cette importante catastrophe humanitaire.
La déclaration a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU, la communauté internationale et l'ONU à assumer leurs responsabilités sécuritaires, humanitaires et morales pour mettre fin à la crise qui pourrait conduire à une catastrophe.
Le Parlement a également exhorté l'ONU et les organismes internationaux à prendre des mesures immédiates et urgentes pour forcer les Houthis à transporter le carburant avant qu'une catastrophe ne se produise, soulignant son plein soutien à tous les efforts.
Auparavant, le coordinateur résident et humanitaire des Nations unies pour le Yémen, David Gressly, avait annoncé un plan des Nations unies composé de deux voies pour éviter toute fuite de pétrole ou une explosion du pétrolier FSO Safer au large des côtes yéménites de la mer Rouge.
Gressly a expliqué que le premier comprend l'installation d'un navire de remplacement à long terme pour le FSO Safer dans un délai cible de 18 mois.
La deuxième piste met en œuvre une opération d'urgence de quatre mois pour éliminer la menace immédiate en transférant le pétrole de "Safer" vers un navire temporaire sûr. Les deux pétroliers resteront en place jusqu'à ce que le pétrole soit transféré au navire de remplacement permanent, moment auquel le Safer existant serait remorqué jusqu'à un chantier et vendu pour être récupéré.
Alors que les craintes prévalent que les Houthis renoncent à mettre en œuvre le plan, Gressly a déclaré que ce sont eux qui voulaient signer le protocole d'accord et sont venus le demander.
Le responsable de l'ONU a précisé que les deux volets de l'opération d'urgence se dérouleraient simultanément, mais que la collecte de fonds serait essentielle.
Il a établi que le coût est d'environ 80 millions de dollars, y compris l'opération de sauvetage, un important bail de transporteur de pétrole brut pour contenir le pétrole, ainsi que l'équipage et la maintenance pendant 18 mois.
"Le succès du plan dépend des engagements de fonds des donateurs pour commencer les travaux début juin", a déclaré Gressly, soulignant qu'attendre au-delà "signifie retarder le démarrage du projet de plusieurs mois, laissant cette bombe à retardement continuer à fonctionner. "
Plus tard, le responsable de l'ONU s'est rendu à Riyad avant de se rendre dans plusieurs pays du Golfe pour discuter du plan et mobiliser le soutien nécessaire pour mettre en œuvre le plan.