Le mercredi 15 juin 2022, plusieurs organisations de la société civile, à savoir l’association mauritanienne pour la promotion et l’éducation des filles, l’association pour la protection de l’environnement et de l’action sociale et le Mouvement STD, ont organisé un Sit-in devant le palais de justice de Nouakchott.
Objectif: dénoncer le meurtre de la jeune femme Fama Diallo, tuée par un jeune homme le jeudi 11 juin alors qu’elle se rendait à la boutique. Le meurtrier en question avait été arrêté plusiuers fois par la police.
Un habitué des cachots qui a été amené au parquet une fois et aussitôt libéré sans tambour ni trompette. Vendredi 12 juin il a été arrêté par la police, il est présentement au commissariat de Riyad.
Les manifestants condamnent avec la plus grande fermeté ce meurtre et demandent la cessation immédiate de l’impunité et l’application de la justice. La victime a reçu trois coups de couteau lui faisant perdre assez de sang.
Il fallait donc l’amener au commissariat 3 de Sebkha ensuite au commissariat central pour enfin se rendre à l’hôpital parce que l’hôpital n’intervient pas avant d’avoir eu la déposition de la police, pendant tout ce temps la victime se vidait de son sang.
Arrivés à l’hôpital, ils ont trouvé d’autres patients avant elle, la prise en charge n’a donc pas été systématique, c’est ainsi que la jeune Fama a rendu l’âme face à la médiocrité de nos services judiciaires et sanitaires. S’agissant de nos services sanitaires quand il y a une agression sur un individu, ce dernier doit subir au moins les premiers soins avant d’entamer les démarches judiciaires.
"Nos services de bases doivent revoir leurs méthodes à la hausse, car renvoyer une personne qui est entre la vie et la mort est inhumaine", ont dénoncé tour à tout Salimata Sy, Assa Diagana, Balla Touré, Ousmane Lô dans les langues nationales et en français.
Les manifestants ont toutefois reconnu que la police a fait correctement son travail en arrêtant les bandits dans des temps record. Cependant le problème se situe au niveau de la justice qui demeure lente et qui, pire, relaxe les criminels au bout de 2 ans. Ont-ils déploré.
« Les autorités doivent veiller au respect de l’état et prendre des dispositions pour l’amélioration de la sécurité des citoyens. » Ont martelé les représentants des organisations de la société civiles qui ont invité à plus de sensibilisation des populations afin qu’elles dénoncent des cas suspects au sein des quartiers. « Chaque citoyen est responsable dans sa localité et doit impérativement alerté la police en cas de danger. » A-t-il été souligné.
La jeune femme Fama Diallo était mère de trois enfants dont un bébé de 8 mois.
A Nouakchott, la situation est alarmante. Pas un jour ne passe sans son lot de crimes et d’attaques à mains armées. Les citoyens vivent la terreur. Des agressions en plein jour par des bandes de drogués sont souvent relatées.
Yakhouba Kibili Diakité
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