Tahra Hembara livre son constat sur la fameuse initiative du Patronat visant à financer le mariage de 50 jeunes

Le mariage n’est pas la priorité des jeunes Mauritaniens qui exposent depuis des mois leurs vies à tous les risques et périls, en se portant candidat à l’aventure dangereuse de l’immigration illégale ou en parcourant des centaines de kilomètres dans l’espoir de sauter le mur mexicain.

C’est ce que pense la grande intellectuelle Tahra Mint Hembara, selon laquelle l’initiative du Patronat de marier 50 jeunes souffre d’insuffisances et suscite des remarques qu’elle a explicité dans une post que voici intitulé « Un peu de pudeur SVP » :

Je ne trouve pas beaucoup d’intérêt à commenter cette initiative relative aux mariages des jeunes, à la dot, etc, a fait remarquer Tahra, selon laquelle, c’est la poudre aux yeux.

« Comme s’ils voulaient faire semblant, rectifier un tir, quelque chose du genre, cela ne m’a pas convaincue », a-t-elle précisé, s’interrogeant si « le mariage est la priorité des jeunes Mauritaniens qui risquent leurs vies tous les jours pour s’exiler? »

Mint Hembara a déploré également ce qu’elle a qualifié de méthode archaïque et paternelle qui consiste à donner de l’argent, soulignant qu’elle ne veut rien dire.

« Puisque vous détenez les moyens financiers, accordez des montants sous formes de prêts à taux zéro, à ces jeunes pour démarrer, créer de petites entreprises, travailler, s’engager dans leurs vies », a-t-elle conseillé.

Et d’ajouter : au lieu d’investir dans le mobilier à l’étranger, l’achat frénétique d’appartements et autres villas, créer des entreprises en Mauritanie qui vont booster l’économie du pays et créer des opportunités pour l’emploi de nos jeunes.

Tahra a appelé les hommes d’affaires à engager des capitaux dans le secteur agricole, alors que la Mauritanie importe pratiquement tout, disant que cette approche permettre de créer des emplois à de nombreux compatriotes, à la stabiliser au bercail au lieu de venir agrandir les bidonvilles de Nouakchott et des autres grandes villes de la Mauritanie.

« Quant au narratif relatif à l’argent dilapidé dans les mariages, cela ne concerne personne d’autre que ceux qui détiennent le pouvoir économique », a précisé Mint Hembara, selon laquelle, ce sujet aurait fait mieux d’être débattu à  huis clos dans le but de prendre la décision utile.

Et de conclure : les 90% de Mauritaniens qui arrivent à peine à joindre les deux bouts, ne pensent ni à se marier encore moins à dilapider l’argent qu’ils n’ont pas !!!!

dim, 01/09/2024 - 23:56