Sur instructions de SEM le Ministre de la Santé, les laboratoires mobiles de l’INRSP sont déployés à Kiffa et Tidjikdja

Le paludisme comme toutes les maladies à transmission vectorielle, dont le développement du vecteur est assujetti à l’eau, est profondément tributaire aux changements climatiques. Il en va de même pour toutes les maladies de fièvres hémorragiques virales.

Cependant, si l’augmentation brutale et fulgurante du nombre de cas de paludisme en Mauritanie, durant ce mois de septembre 2024, est spectaculaire, elle n’est tout de même pas si inquiétante, car la situation est parfaitement sous contrôle.

En effet, le ministère de la Santé a très tôt actionné tous les leviers capables d’infléchir la courbe épidémiologique, qu’il s’agisse de la mise à disposition d’antipaludique avec respect du protocole de traitement de cette maladie, qu’il s’agisse de moustiquaire imprégnée de longues durées, qu’il s’agisse de plan de communication communautaire ou de mise à disposition des laboratoires mobiles de l’INRSP pour renforcer le diagnostic de cette maladie et d’autres.

A travers le monde, le changement climatique est reconnu comme l’une des plus grandes menaces et l’un des plus grands défis pour la santé et le bien-être de l’homme. Il peut avoir une incidence directe sur la transmission du paludisme en raison de la sensibilité du parasite du paludisme et du moustique à la température, aux précipitations et à l’humidité.

Cette maladie parasitaire est citée depuis plus d’un quart de siècle comme étant notre premier problème de santé. Il semble que les décès liés aux maladies contagieuses, maternelles, néonatales et nutritionnelles ont diminué sauf pour le paludisme dont les décès ont plus que quadruplé (+437,9 %) devenant ainsi la première cause de décès en Mauritanie.

Ainsi, chaque année des flambées épidémique de paludisme sont signalées dans plusieurs zones de pays. Actuellement, la situation épidémiologique nationale est marquée depuis les 5 dernières semaines par l’augmentation du nombre des cas de paludisme et des syndromes fébriles dans plusieurs wilayas du pays y compris à Nouakchott.

Les analyses des données de surveillance ont mis en exergue une nette augmentation des cas de paludisme à l’intérieur du pays et surtout dans les deux Hodhs, l’Assaba, le Tagant, le Brakna et le Gorgol. C’est dans ce cadre que l’Institut National de Recherches en Santé Publique (INRSP), sur instructions de SEM le Ministre de la Santé, Professeur Abdellahi Mohamed Sidi Weddi a déployé ses deux laboratoires mobiles, afin de mieux appuyer la prise en charge de cas de syndromes fébriles dans les zones touchées.

Dr. Hampâté Oumar Bâ
Directeur de l’INRSP

sam, 19/10/2024 - 01:50