2ème édition du Festival du Film de Nouakchott, quand les experts parlent entre eux de cinéma

Alors que les préparatifs vont bon train en prélude à l’ouverture officielle de la 2ème édition du Festival International du Film de Nouakchott, ce mardi 22 octobre 2024, un groupe d’experts échangent sur le cinéma dans un autre espace contigu à celui réservé aux spectacles.
Mardi 22 octobre 2024. Le Parc de l’OMVS, situé en plein cœur de Nouakchott, connaît l’effervescence des grands jours de spectacle. 
Les affiches qui tapissent l’entrée et les pourtours de l’espace sont d’ores et déjà édifiants et les passants se rendent vite compte qu’il s’agit de cinéma, et plus précisément du lancement officiel de la 2ème édition du Festival International du Film de Nouakchott.
Dans l’espace réservé au marché des producteurs en plein chantier, se tient un groupe d’acteurs du cinéma. Là, réalisateurs, producteurs, membres des différents jurys et autres experts discutent de leur vision du cinéma.
Le réalisateur tunisien, Younes Ben Hajja, a évoqué l'image poétique et l'image cinématographique et les aspects de convergence entre elles, saluant la réputation internationale de la Mauritanie dans le domaine de la poésie et de l'image poétique, et son avenir dans la construction d'un cinéma professionnel doté d'une dimension artistique propre, qui pourrait s’inspirer de l'expérience du Festival International du Film de Nouakchott.
La réalisatrice Isabella Maya de la Côte d’Ivoire, a pour sa part évoqué des projets cinématographiques en Afrique et la différence avec les projets cinématographiques en Europe, parlant de la nature de la présentation de l'idée, des traitements et de la force de l'histoire que l’on veut raconter.

Le réalisateur libyen, Faraj Maayouf, a évoqué de son côté les aspects positifs de la naissance de l'art et de la souffrance, ainsi que de l'industrie cinématographique, soulignant l'importance de l'expérience du Festival international du film de Nouakchott dans la rencontre qu’il a créé entre de multiples cultures et d’avoir provoqué le rassemblement d’un certain nombre d'expériences, suscitant ainsi les partage entre différentes générations de cinématogrphes.

Dans ce contexte, il a évoqué l'expérience du film « Tombouctou », réalisé par le mauritanien Abderrahmane Sissako, notamment les enjeux, les problèmes et les histoires humaines qui y sont soulevés. Il a enfin relevé l'importance du transfert des expériences et des expertises aux générations cinématographiques futures dans le monde arabe.

Le réalisateur marocain, Ahmed Al Kadiri, le plus jeune réalisateur invité à cette édition dans la catégorie courts métrages, il a souligné la nécessité de comprendre l'ABC du cinéma pour les générations arabes, et de tirer des expériences passionnantes riches en histoires, de tous ces films narratifs qui rendent compte des vies dans les différentes sociétés.

L'écrivain et historien Muhammad Muftah Al Kkales, réalisateur de plus de 51 romans, a souligné pour sa part la nécessité de comprendre l'écriture cinématographique, sa relation avec le roman, notamment l’écriture romanesque et son adaptation à la structure de l'image cinématographique.

Il a d'ailleurs parlé du film « Al Gatra », qui participe au Festival international du film de Nouakchott sur la liste restreinte, citant le récit de ses événements.

De son côté, le comédien et Directeur de théâtre, Baba Ould Mini, a parlé de la relation entre le théâtre et le cinéma, notamment les points de convergence entre les deux. Il a surtout mis en exergue l'importance de l'expérience théâtrale dans la construction cinématographique et vice versa.

Mohamed Mohamed Salem

mer, 23/10/2024 - 21:28