
Alors qu’une importante délégation de vendeurs de poissons bruts s’envole vers Barcelone pour assister à une exposition où les produits de la mer mauritaniens sont mis en avant, une question s’impose : pourquoi Nouadhibou, capitale de la pêche, reste-t-elle privée de sa propre foire internationale ?
Il y a quelque temps, nous avons eu l’honneur de proposer au Président de la République un projet structurant et ambitieux : la création d’une grande infrastructure dédiée à l’organisation d’une Foire internationale permanente à Nouadhibou. Ce projet devait permettre d’y accueillir, tout au long de l’année, des expositions sur les produits de la pêche, les ressources minières, le tourisme, l’artisanat et bien d’autres secteurs. Le Président avait accueilli cette initiative avec enthousiasme et l’avait immédiatement transférée à la Zone franche de Nouadhibou (ZFN) pour suivi.
Malheureusement, depuis cette transmission, aucune suite concrète n’a été donnée. Ni étude, ni communication, ni plan d’action. Le projet semble avoir été relégué dans les tiroirs de l’indifférence, alors même qu’il représente une opportunité majeure de dynamiser l’économie locale.
Et voilà que, pendant ce temps, ceux qui vivent du commerce des poissons mauritaniens se rendent à l’étranger – parfois sans même défendre les intérêts stratégiques de Nouadhibou – pour voir nos propres produits valorisés par d’autres sur la scène internationale. Ironie amère, quand on sait que les richesses viennent du port de Nouadhibou, mais que la valeur ajoutée, la visibilité et les investissements s’envolent ailleurs.
Il est temps d’agir.
Le gouvernement mauritanien doit prendre ses responsabilités en construisant cette infrastructure de Foire internationale à Nouadhibou. Ce projet ne servirait pas seulement la pêche, mais également les mines, le tourisme, l’artisanat, l’innovation et les échanges commerciaux à l’échelle régionale et africaine.
M.Selama Mahmoud
Homme d’affaires
Nouadhibou
Mauritanie

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