Les employés de MCM se préparent à manifester contre leur licenciement collectif

Les employés de Mauritanian Copper Company (MCM) ont commencé à préparer un élan de contestation au niveau de la ville d’Akjoujt, visant à mettre en exergue les grandes irrégularités qui ont entaché la décision de licenciement collectif priseée par la société envers les travailleurs.

La MCM est accusée de vouloir mettre fin de manière illégale aux contrats de dizaines de ses travailleurs.

La société avait affirmé dernièrement ne plus avoir besoin des services de 106 de ses employés comme elle avait convoqué certains d’entre eux pour les informer de cette mesure.

Les délégués de MCM ont déposé par ailleurs une plainte auprès de l'inspection du travail dans laquelle ils énumèrent des points de désaccord avec MCM, notamment le licenciement collectif, a déclaré le délégué syndical Moulaye.

Certains employés souffrent également de maladies et exigent les examens médicaux nécessaires ainsi que les soins après leur licenciement.

MCM motive ses limogeages répétés par ce qu’elle appelle une baisse des rendements dans les opérations de forage, avec des gisements qui ne renferment plus le taux nécessaire à la concentration minérale requise, ce qui la contraint à fermer les usines et à quitter définitivement la Mauritanie à l'horizon 2023.

Des revers catégoriquement démentis par les employés, selon lesquels la société entasse des centaines voire des milliers de tonnes de matières premières devant ses usines, tout en décidant de se dispenser des miniers.

La catégorie des employés de la société qui sera la plus touchée par le possible licenciement collectif et a travaillé durant 10 ans en son sein, acquérant  bien d’expériences, ont été remplacés par des étrangers espagnols, avant de voir également leurs salaires réduits et leurs rangs reculer de M5 à M3.

Le ministre de l'Emploi Taleb Ould Sid Ahmed, avait appelé, lors de sa visite effectuée à Akjoujt, dans le cadre des festivités commémoratives du 59e anniversaire de la fête de l'indépendance nationale, de réintégrer les mauritaniens à leurs postes, rappelle-t-on.

La MCM avait alors limogé quelques creuseurs étrangers tout en gardant d’autres, avant que l’affaire ne soit soumise à la justice après le refus de la société de se conformer à la décision de l'inspection du travail, donnant la priorité aux travailleurs mauritaniens.

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dim, 02/02/2020 - 23:07