Au moment où l’opinion publique est préoccupée par la pandémie du coronavirus, le suivi des mesures préventives, le nombre de contaminations et de décès, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts des interactions relatives aux travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les dossiers de la dernière décennie, après avoir découvert que la pandémie de corruption qui avait frappé le pays depuis 2009 jusqu’à 2019, était la plus meurtrière sans compter ses impacts plus profonds que ceux de la pandémie du Covid-19.
En effet, cette dernière maladie invisible et toujours incurable n’a couté la vie qu’à 4 personnes et n’a contaminé que des dizaines, sans pour autant que ses victimes ne manifestent les symptômes ou soient soumises à des traitements cliniques.
En revanche, on ne sait pas combien la gabegie et la corruption pratiquées à grande échelle au cours de la décennie passée ont tué, appauvri et abandonné à leur triste sort.
Comme on ne peut recenser les torts persistants qu’ils ont fait aux citoyens incarnés par le maintien des générations dans l’obscurantisme et l’ignorance et l’exposition de la vie de tous aux dangers des accidents de la circulation, aux maladies mortelles, à la famine et à la délinquance.
Jour après jour, les fils des complots d'un régime dont l’unique fin était de piller systématiquement les richesses du pays pour le compte d’une poignée de prédateurs insouciants de ses potentialités à travers des marchés suspects scandaleux et des pillages systématiques, émergent plongeant l’opinion dans la stupéfaction et la consternation.
On ne peut énumérer tous les visages hideux de cette décennie passée, marquée par l’existence de marchés dévastateurs qui ont mortellement frappé l'économie du pays, la laissant entre la vie et la mort, sans réprimander les responsables de ces cruelles obscénités, qui s’amusent et se divertissent au milieu de leurs victimes et jouissent des biens confisqués à un peuple épuisé par les facteurs conjugués de la pauvreté, de la faim, des maladies et du chômage.
Le marché des pêches signé avec la société Poly Hong Dong et les autres douteux relatifs à l’énergie ont joué un rôle prépondérant dans la dilapidation des potentialités halieutiques considérables du pays ainsi que du pillage du trésor public au profit de poches et de comptes bancaires privés qui se sont remplis, d’immeubles et de voitures de luxe ...
Des influents de la décennie passée s’étaient déployés afin d’imposer la signature d'un accord de pêche déloyal avec le malhonnête partenaire chinois et irrespectueux du cahier des charges, lui permettant de maintenir ses chalutiers destructeurs de la ressource, pêcher dans les eaux territoriales, à l’abri de tout contrôle et de tout élément dissuasif.
Des documents fuités il y a trois ans, ont révélé l'implication de ministres et de hauts responsables dans l’attribution de marchés de transport de l’électricité de Nouakchott à un partenaire indien pour un montant de 140 millions de dollars.
Mais un rapport confidentiel arrivé sur le bureau du président grâce à certaines parties actives au sein de la SOMELEC a révélé que l’Etat mauritanien a fait l’objet d’une escroquerie qui lui a couté des pertes sèches d’affilée de l’ordre de 35 millions de dollars.
Ce qui peut pousser le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouni à limoger les auteurs de ces arnaques et à juger les responsables impliqués dans l’une des plus grandes opérations de corruption connue par le pays.
Cette clique corrompue répondra-t-elle devant les juridictions de ces abus impardonnables pour servir d’exemple aux autres à l’avenir ?
Qu’attend le pouvoir du président de la République, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, pour révoquer ce type de prévaricateurs et de corrompus dont l’implication dans ces marchés a été confirmée?
Cette bande de malfaiteurs se verra-t-elle infligée bientôt le prix de ses ignobles actes?
It s the question