Une source lève le coin du voile sur l'octroi d'un marché controversé à une société chinoise au cours de la décennie passée

Al-Akhbar Media aurait reçu des informations et des documents d'une source, indiquant que le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, M. Mohamed Salem Ould Bechir a été entendu à sa demande le samedi 27 juin 2020 par la Commission d'enquête parlementaire et ce dans le but de lui fournir des éclaircissements relatifs à des questions que la Commission avait soulevées auparavant et auxquelles il n'avait pas encore répondu (le temps de collecter l’ensemble des informations) car certaines de ces questions se rapportent à des dossiers datant de plus d’une dizaine d'années.

 

Selon la même source, M. Mohamed Salem Ould Bechir a informé la Commission que le courrier électronique qu'il avait adressé à la société chinoise le 10 janvier 2013 dans le cadre du projet d'éclairage solaire de certaines avenues de la ville de Nouakchott, était en application des instructions du ministre de l'Énergie de l'époque, M. Taleb Ould Abdi Vall, comme en atteste la mise en copie du Directeur de l'Electricité de l’époque, Monsieur Dah Ould Sidi Bouna, en tant que tutelle.

 

La même source a également indiqué que la Commission d'enquête parlementaire a pris connaissance d’un email daté du 16 janvier 2013 (document joint), envoyé par la société chinoise au ministre Abdi Vall, relatif à la réunion tenue avec la société chinoise à Abu Dhabi, mentionnée dans l'e-mail daté du 10 janvier 2013 ;  laquelle rencontre a eu lieu en présence du ministre de l'Energie lui-même, Abdi Vall et du Directeur de l'Électricité.

 

D'autre part, dans l’email du 16 janvier 2013, la société chinoise exprime ses remerciements au ministre Abdi Vall pour la visite de son stand en marge de la Conférence sur les Energies Renouvelables d’Abu Dhabi édition 2013, lui transmet une offre technique et financière relative aux équipements d'éclairage solaire et formule le souhait qu’il accepte les conditions de paiement indiquées.

 

En outre, il ressort que face à l'insistance du ministre à passer la commande par entente directe avec la société chinoise, le Directeur Général de la Somelec a demandé une lettre du ministre (Lettre du 30 janvier 2013 jointe),  confirmant sa responsabilité dans le choix de la société chinoise, son acceptation de son offre technique et financière et instruisant la Somelec pour la mise en œuvre de ces décisions.

 

Le souci du respect des dispositions légales et réglementaires par le Directeur général de la Somelec, est par ailleurs attesté par son courrier électronique joint en date du 8 février 2013, envoyé au ministre Abdi Vall, l’informant que l’avance de démarrage ne peut être payée à la société chinoise en l’absence d’une caution bancaire d’un montant équivalent comme l’exige la réglemention en vigueur et demandant la conduite à tenir.

 

Cette détermination du Directeur Général de la Somelec à suivre la procédure légale, a été sanctionnée par la décision prise en Conseil des ministres (document joint) autorisant la société Somelec à procéder au paiement d’une avance de démarrage, non cautionné, à la société chinoise.

 

Il ressort de tous les documents joints que, tout au long du processus, le Directeur général de la Somelec est resté attaché au respect des dispositions légales et réglementaires en exigeant,  à chaque étape dérogatoire, des écrits des autorités compétentes.

 

 

 

dim, 28/06/2020 - 23:01