Dans un entretien accordé à La Croix, la ministre des armées, Florence Parly, précise les conditions de lancement de la Task Force Takuba, le 15 juillet, au Sahel. Elle reconnaît que les militaires de l’opération Barkhane sont directement confrontés au défi d’enfants-soldats enrôlés par les djihadistes.
La Croix. Comment les armées vont-elles célébrer ce 14-juillet ?
Florence Parly : Après la crise sanitaire et le confinement, il était important de célébrer notre fête nationale mais aussi de rendre hommage à ceux qui se sont battus. Il a fallu s’adapter à ces circonstances inédites pour témoigner notre reconnaissance et notre gratitude à tous ceux qui ont contribué à lutter contre le virus.
Le ministère avait-il suffisamment anticipé le défi d’une pandémie ?
F. P. : La préparation était imparfaite d’autant plus que l’adversaire était inconnu. Il a fallu faire preuve d’agilité et aucune de nos missions n’a été interrompue. Les armées effectuent un retour d’expérience pour tirer tous les enseignements de la crise. Il est clair que pour les armées la menace « NRBC » (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique), bien identifiée, devra être davantage prise en compte. Tout comme les enjeux de souveraineté européenne.
Pourquoi ne parvenez-vous pas à entraîner davantage de pays européens en soutien à l’opération Barkhane ?
F. P. : Le changement au Sahel est visible : Barkhane et la force conjointe du G5 obtiennent des résultats militaires et des succès en matière de contre-terrorisme. Les armées sahéliennes reprennent du terrain face aux terroristes. Pour aider ces armées à gagner en autonomie, la France lance la Task Force Takuba, constituée
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