
L'opinion publique nationale contemple avec une grande satisfaction les grands progrès accomplis dans la lutte contre la corruption, caractérisés à ce stade par les révélations régulières de pillages gigantesques et inimaginables.
La justice mauritanienne a prouvé son sérieux et sa rigueur dans la poursuite des prévaricateurs et la saisie des biens mal acquis dissimilés loin des regards.
La police a montré quant à elle ses hautes compétences et sa grande efficacité dans la découverte des cachettes utilisées par les auteurs de la corruption érigée en système au cours de la décennie passée, pour accumuler les fonds publics.
Bien avant toutes ces prouesses qui méritent d’êtres largement saluées, l'Autorité législative était pour sa part, incontestablement à la hauteur de l'inédit évènement, dés lors où elle s’est empressée avec l’accession de l’actuel président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani au pouvoir, à mettre en place une commission d’enquête parlementaire chargée de jeter la lumière sur les principaux dossiers à l’origine de la sangsue et du pillage systématique des fonds de l'État à travers des marchés douteux, onéreux et inefficaces.
Mais tout ce qui s’été réalisé sous l’impulsion du Parlement, et ce qui l’a été actuellement par les services de la sureté, sous les ordres directs du pouvoir judiciaire, n'aurait jamais vu le jour sans la volonté sincère et ferme du Président de la République, Mohamed Ould Cheikh -Ghazouani, qui a consacré, pour la première fois dans l'histoire du pays, le principe de la séparation des pouvoirs, s’est engagé et instruit son gouvernement de ne pas s'ingérer dans le travail des Autorités législatives et judiciaires et de mettre à leur disposition tous les moyens de l'État, y compris la police et les services des renseignements, pour mener à bien la lutte contre la corruption et d’interpeler, loin de toute ingérence et de tout trafic de d’influence provenant de l’Exécutif, les responsables des détournements et des malversations qui ont visé les biens publics.
L'opinion publique nationale, tout en regardant avec satisfaction tout ce qui se passe depuis la saisie des biens pillés, l'interrogatoire et la confiscation des passeports des suspects, ne se contentera pas moins de l’emprisonnement des personnes impliquées dans le pillage de ses richesses, de la restitution des biens publics volés, que ce soit en nature ou en espèces, jusqu’à s’assurer de la pleine jouissance du peuple de ses fonds illégalement confisqués.
L’opinion publique tiendra fermement à cette exigence pour que les condamnés soient un enseignement actuel et futur pour tout responsable qui osera piller à l’avenir les richesses d’un peuple appauvri, en dépit de ses potentialités renouvelables ou non de ses eaux territoriales et ses no man’s land, par les prévaricateurs sans foi ni loi.