En ces jours de fortes chaleurs hivernales, nombreuses sont les familles qui cherchent à s’extirper de la ville de Nouakchott pour s’installer, les fins d’après-midi, sur des dunes de sable qui bordent les routes menant vers la capitale. A leurs risques et périls… ! Et ce n’est pas la famille Boyba N’Gary qui va dire le contraire.
Habituée à des pique-niques tous les week-ends au PK 32 sur la route de Rosso, la famille Boyba (le Papa, son épouse, leurs deux enfants et leur ménagère) a décidé vendredi dernier, de s’évader un peu plus loin. La veille, Nouakchott ayant connu quelques gouttes de pluies, ils étaient des dizaines les candidats aux pique-niques qui étouffaient et qui avaient envahi très tôt, les dunes de sable jouxtant le poste de Police. Et pour se donner plus d’espace et de liberté, la famille Boyba avait pris ses distances s’installant au bas d’une gigantesque dune de sable, loin des regards des usagers de la route interurbaine. Mal lui en a pris, puisque peu avant le crépuscule, alors qu’elle commençait à emballer ses bagages, elle reçut la visite de trois jeunes gaillards qui les entouraient.
Affirmant ne pas vouloir leur faire du mal s’ils coopéraient, les trois gaillards n’eurent aucune peine à réaliser leurs forfaits. Ils confisquèrent les téléphones Portables, de l’argent et surtout les clefs de la voiture familiale qu’ils promirent d’abandonner à quelques centaines de mètres de là, à un lieu qu’ils avaient indiqué. Puis, ils disparurent.
Près d’une heure plus tard, Boyba avait récupéré sa voiture. Il se rendit au Poste de Police pour raconter sa mésaventure et porter plainte. La voiture qu’il avait décrite, propriété de ses agresseurs, n’avait pas été remarquée par la Police. Pour autant, une poursuite fut immédiatement engagée, qui n’a pas abouti dans la soirée.
Il faut dire que les agressions contre les familles en pique-nique hors de la ville de Nouakchott sont de plus en plus nombreuses, ces dernières semaines. Les méfaits sont en général commis par des bandes d’agresseurs, que rien ne prédestinent à la violence, souvent bien habillés et à bord de voiture rutilantes.
L’Authentique, 27 août 2020