Le dossier Thomas Sankara évolue bien pourrait-on dire. Libreinfo.net a appris que la chambre de contrôle du tribunal militaire va statuer le 19 janvier prochain. C’est l’ultime étape avant le jugement de ce dossier qui n’a que trop duré. Selon des sources judiciaires, le juge d’instruction a entendu une trentaine de personne dans cette affaire. Il appartiendra donc à la chambre de contrôle ce 19 janvier de procéder à la mise en accusation des personnes qui doivent comparaître. Après cette étape, il ne restera que la programmation du jugement.
Le dossier Thomas Sankara pourrait connaitre son épilogue cette année 2021. Tout est fin prêt pour que le procès se tienne après trente trois ans de procédure interminable. La chambre de contrôle du tribunal militaire va statuer sur le dossier ce 19 janvier.
Dans une interview accordée à Libre info le 29 décembre 2020,Me Benewendé Sankara l’un des avocats du dossier Sankara déclarait: “La chambre de contrôle a pour mission de vérifier pour voir si la procédure a été respectée. S’il n’y a pas de vice dans la procédure et la chambre de contrôle va certainement un jour programmer le dossier et à ce niveau-là il y aura un débat autour de la procédure. Si cette étape se termine ça veut dire qu’on va aller vers le procès devant le Tribunal.”
Blaise Compaoré, l’ancien chef d’Etat et compagnon de Thomas Sankara fait partie des personnes citées dans le dossier Thomas Sankara. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui qui vit en Côte d’Ivoire depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. “Le juge d’instruction dans l’affaire Sankara a émis un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré, ça veut dire qu’il y a des charges qui pèsent sur l’ex président Blaise Compaoré. Et d’ailleurs il y a Hyacinthe Kafando aussi qui est en fuite. Le juge d’instruction émet un mandat d’arrêt parce qu’il veut les entendre, s’ils ne viennent pas, on n’a pas pu exécuter le mandat. Si on ne peut pas exécuter le mandat ce qui reste, c’est la voie de la contumace, ça veut dire faire le procès à défaut contre eux parce qu’ils ne veulent pas se défendre, donc on peut continuer la procédure.” déclarait Me Sankara dans son entretien accordé à Libre info en décembre dernier.
Le jugement pourrait se tenir dans un contexte où les autorités burkinabè préparent la réconciliation nationale. Selon le Président Kaboré cette réconciliation nationale devrait tenir compte de tous les dossiers de 1960 à nos jours, avait déclaré Roch Kaboré dans sa campagne.
Pour rappel les tests ADN réalisés sur les restes du père de la révolution burkinabè ont été infructueux. Contrairement à l’ADN, l’enquête balistique a permis de connaitre les balles qui ont été utilisées dixit Me Sankara: “on connait les balles qui ont été utilisées. Les balles ont été retrouvées dans les tombes.”
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