L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a refusé de nouveau, le jeudi 11 mars courant, de répondre à l’interrogatoire auquel il a été présenté devant les limiers du pôle anticorruption, dans le cadre de la poursuite visant les 13 prévenus accusés ce jour même, par le parquet général et transférés à la police chargée des crimes économiques et financiers.
Ce n’est pas la première fois que l’ex Chef de l’Etat rejette toute coopération avec les enquêteurs et les juges.
En effet, il n’a pas accordé d’importance à la convocation qui lui avait été adressée depuis quelques mois par la commission d’enquête parlementaire, comme il a refusé tour à tour de collaborer avec le pôle anticorruption et bien après, c’est-à-dire avant-hier mardi, avec le parquet général relevant du tribunal régional de Nouakchott Ouest.
Le même scénario se reproduit aujourd’hui devant la police chargée des crimes économiques.
L’ex Chef de l’Etat a brandi de nouveau son arme d’immunité, en tant qu’ancien président, en vertu de l’article 93 de la Constitution mauritanienne, selon lequel, il ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison et jugé que par la Haute Cour de justice.